Corpus de textes: Racine, Victor Hugo
Par Raze • 15 Novembre 2017 • 966 Mots (4 Pages) • 692 Vues
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Arthur : Il ne m’envahit pas Mère (prenant soudain un air rêveur), il me ronge, m’obsède jour et nuit, me hante et me transporte dans une telle ivresse.
Mère : Je crois voir dans votre regard, à cet instant précis, que ce sentiment vous transporte surtout dans la béatitude
Arthur : Mère, ne vous moquez pas je vous prie.
Mère (souriant) : Eh bien, continuez
Arthur (semblant rassuré) : Mère, je veux vous dire, je veux vous avouer, je dois vous confier que je suis amoureux. (soupir de soulagement).
Mère (surprise) : Vous, amoureux, à votre âge ? Etes-vous bien certain que c’est de l’amour que vous ressentez ?
Arthur : Oh oui, absolument certain. L’amour, ne vous transporte-t-il pas, ne nous rend-t-il pas joyeux, brave, prêt à affronter tus les maux ?
Mère (amusée): Oui, Arthur, cela y ressemble fortement. Et, pourrais-je connaître le nom de l’élue de votre cœur ?
Arthur (bégayant) : C’est que…enfin… comprenez-moi…
Mère : Que dois-je comprendre ? J’ai entendu, vous êtes amoureux. Il me parait juste de connaître la fille de votre cœur (marquant une courte pause)…à moins que…
Arthur (tremblant) : A moins que…Mère qu’avez-vous ?
Mère : A vous de me le dire…à moins que ce ne soit pas une fille de bonne famille. Est-ce cela Arthur, est-ce là votre crainte d’être renié, dites-moi, est-ce cela ?
Arthur : Non, Mère, vous vous méprenez. Cette personne est de très bonne société, avec un rang et une très grande classe, d’une noblesse…
Mère (exaspérée) : Et donc, que craignez-vous alors à me dévoiler son nom ? Ne soyez pas enfantin, allons Arthur, cessez, dîtes moi.
Arthur (très pâle) : Eh bien, eh bien, il s’agit…enfin, c’est…
Mère (de plus en plus agacée) : Sapristi, allez-vous me le dire, mon cœur s’arrache…
Arthur : C’est…bon… c’est…
Mère : C’est ?
Arthur : Mère… C’est…Rodolphe, mon professeur de piano.
Mère (se pamant) : Oh Seigneur ! Arthur, qu’avez-vous donc fait ???
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