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Dissertation de littérature générale et comparée Phèdre Racine Frankenstein Mary Shelley

Par   •  12 Novembre 2017  •  2 888 Mots (12 Pages)  •  852 Vues

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façon que Phèdre ne peut contrôler son amour, la créature ne peut contrôler sa haine. La

haine qui l'habite est due au rejet de celui qui l'a pourtant créer, il n'y est pour rien. De

plus, Mary Shelley va plus loin et conditionne le lecteur à une fin tragique puisque c'est

bien Frankenstein lui même qui raconte son histoire à Walton pour le mettre en garde des

dangers de la recherche scientifique. Donc dès le début de son récit, l'auteur conditionne

le lecteur. Dans les deux cas, les auteurs mettent en scène leur personnages de façon à

ce que le lecteur sente dès le début de l’oeuvre le caractère tragique de leur personnage.

Ainsi, la structure de ces deux oeuvres correspond à la définition de la tragédie faite par

Alain et cela est dû principalement à la nature monstrueuse des personnages.

La tragédie est donc mise en place bien avant l'entrée en action, certains facteurs

prédisposent cette tragédie. La nature monstrueuse des protagonistes ne peut

qu'engendrer leur destin funeste et cette nature est dans un premier temps due à leurs

propres origines. Nous allons maintenant voir que la tragédie s'articule aussi autour de

facteurs non prédéterminés comme l'entourage du monstre ou ses propres actions qui

sont souvent des choix.

Le monstre est déterminé par l'autre. En effet, l'être différent du reste de la société

n'est différent que parce que la société est différente de lui, que parce que la société le

considère comme étant différent. La créature de Frankenstein est un monstre parce que

dès le début de son existence son créateur n'a pas su l'aimer et l'accepter tel qu'il était.

C'est cet absence d'amour qui va entraîner la créature dans l'infâme spirale du crime. « if I

cannot inspire love, I will cause fear » Part II Chapter IX p149. Car celui qui ne peut être aimé

n’a aucune raison de se comporter selon des règles, celles de la morale, établie dans le

but de nouer des relations entre les hommes. Privé de l’espoir de ces relations bilatérales,

la Créature ne peut que devenir un paria, et agir en conséquence, en une réaction violente

contre la société. Donc une nouvelle fois la tragédie est appelée, le lecteur s'attend

inévitablement à une réaction néfaste de celui qui est rejeté, celui qui n'est pas compris.

Mais cette fois ces caractéristiques prédominantes à la tragédie ne viennent pas du

monstre lui même mais d'autrui. Et ces caractéristiques sont à la fois prévisibles, puisque

c'est le propre du monstre d'être rejeté mais aussi aléatoire puisqu'il en aurait pu être

autrement. En effet, dès le début du roman, Frankenstein rejette sa création, soit. Cet

élément fat partie des éléments qui prédisposent la tragédie, qui permet d'entendre arriver

le malheur. Mais si Frankenstein avait consenti à créer une femelle à sa créature, la fin

aurait été moins funèbre. Cet élément de l'histoire fait partie des déclencheur de la

tragédie mais fait peut être partie du « malheur réel imprévu ». Donc à travers ces

nouveaux déclencheurs de la tragédie, nous pouvons considérer que le tragique réside

dans « le malheur attendu » mais pas seulement puisque l'entourage du protagoniste

pourrait réagir de façon à ne pas le considérer comme un monstre. L'influence d'autrui au

sein de la tragédie est aussi visible dans Phèdre. De la même façon si la société dans

laquelle vit la reine était enclin à considérer l'inceste comme un acte normal, Phèdre

n'apparaîtrait pas comme un monstre. Phèdre est donc rejeté, par les autres et surtout par

elle même. Voici le premier facteur qui fait que le lecteur peut s'attendre au malheur. Mais

autrui joue un autre rôle chez Phèdre notamment à travers le rôle d'Oenone. La tragédie

touche aussi ceux qui entourent le monstre. Soit que dans leur chute l'acteur du tragique

emmène d'autres personnes avec lui soit qu'il est assisté dans son projet. Le monstre est

souvent aidé par une autre personne dans ses actions noires. C'est souvent l'interaction

avec autrui qui conduit au malheur. Oenone, la confidente de Phèdre favorise la passion

de sa maîtresse. Finalement le péril de plus grave auquel Phèdre est exposée serait

sûrement cette fausse aide qui n'ose pas la contredire. La scène 3 de l'acte I souligne bien

la complicité d'Oenone dans le crime de Phèdre. En effet, Oenone pousse Phèdre, par un

jeu de parole subtil, à faire son aveu. Et ce la va plus loin car c'est elle qui prononce le

nom

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