L'écrivain en situation dans son époque.

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Il y a cependant une nuance ; puisque un texte engagé peut ne pas être accessible à tout le monde, et ou être mal interprété.

En effet, la littérature était anciennement un art élitiste, seuls les clercs, et certains noble savaient lire et écrire. Le peuple n'avaient pas accès aux œuvres littéraire, et par manque d'esprit critique acceptaient toutes les décisions sans protester. Mais, cela changea au XVIII, notamment grâce aux philosophes des Lumières, et l'Encyclopédie qui marqua le début de l'éducation pour tous.

Cette façon de défendre une cause est également entravée par la censure. Beaucoup de textes engagés sous la monarchie furent censurés et leurs auteurs exilés ou embastillés car cette prise de conscience permettait aux personnes de se révolter contre les injustices de la société, comme Le Dictionnaire philosophique, publié en 1764 clandestinement et écrit par Voltaire.

Il y a également la possibilité d'une mauvaise interprétation. Certains lecteurs peuvent ne pas comprendre l'ironie qu'utilise l'écrivain : dans Candide, le lecteur peut penser que Voltaire fait véritablement l'éloge de la guerre alors qu'en réalité, il en fait une critique : l'absurdité de se tuer entre nous. Si le lecteur prend l'auteur au pied de la lettre sans même avoir réfléchi aux arguments et aux contre-arguments de la thèse écrivaine, alors il est certain que s'engager n’aura strictement servi à rien.

En conclusion, bien que l'auteur s'engage, il faut que derrière il y ait une réflexion du lecteur, et encore plus important une possibilité de lire ces œuvres. Pourquoi un auteur devrait-il défendre une idée alors que ceux qu'il veux instruire ou aider n'ont même pas la possibilité de le lire ?

En bref, la littérature, bien qu'inaccessible pour certain, peut être considéré comme une arme sociale et politique. Ainsi de nombreux auteurs ont tout au long de l'histoire écrit pour défendre leur idéologie. Cependant, ils ne peuvent pas s'exprimer aussi librement qu'ils le souhaiterait puisque des propos trop abrupt ou aux idéologies menaçant la quiétude de la société seront censurés. Mais, bien que nous soyons en démocratie, n'est-il pas mieux dans certains cas que les écrits ne se révèlent jamais au grand public ? Certaines idéologies peuvent être néfaste sur la suite de l'Histoire, et nous en avons eu la preuve mainte fois. Aussi, la censure n'est elle pas elle aussi un moyen de défendre la cause des hommes, si nous n'en abusons pas ?