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Par   •  24 Septembre 2017  •  1 978 Mots (8 Pages)  •  471 Vues

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III – La morale

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Dans cette fable, De La Fontaine prend partie pour l’enfant et donc contre le maître d’école.

En effet, dès le début de la fable, le fabuliste dit « je » au vers 1 ce qui est très rare pour lui. Ce procédé indique que l’auteur prend vraiment position, ce qui rend la fable plus personnel. Ce parti pris pour l’enfant est confirmé au vers 26 par l’utilisation du pronom du tutoiement « tu » au vers 27 qui rend le propos de l’auteur irrespectueux et méprisant envers le Magister. Ainsi, le fait que le narrateur apparaît de manière personnelle indique un parti plus net et donne une interprétation simple à la fable. Le « je prétends faire voir » au vers 1 est repris par sa déclaration « je blâme » au vers 19, indiquant qu’il est vraiment très impliqué. Il s’adresse même au maître d’école « Eh ! Mon ami » au vers 26. En s’impliquant de cette manière dans la fable, De La Fontaine rend cette dernière beaucoup plus réelle et compréhensible mais également la critique plus forte.

- Ensuite, on reconnait la morale de la fable au caractère générale. Ainsi, dès les deux permis vers, De La Fontaine indique sa volonté de critiquer « la remontrance vaine » à travers un « Magister » « Sot »

Du vers 19 au vers 27, la morale est énoncée de manière très explicite, ce qui rend la fable totalement limpide.

En effet, l’expression « plus de gens qu’on ne pense » au vers 19 permet de constater que le fabuliste ne critique pas seulement les maîtres d’école. Les généralisations « Tout babillard, tout censeur, tout pédant » au vers 20 et l’expression « se peut connaitre au discours que j’avance » au vers 21 explicitent le vers 17. De La Fontaine identifie très clairement les « plus de gens qu’on ne pense » qu’il « blâme ». Il élargit sa critique à tous les bavards, à tous ceux qui s’écoutent parler. L’anaphore « tout » au vers 20 marque bien sa volonté de généraliser. Le vers 22 permet de comprendre que l’auteur dit que tout le monde est comme ceux qu’il dénonce grâce à la généralisation « un peuple fort grand ».

De plus, il va même ironiser sur les chances que ceux qui critiquent se reconnaissent à son « discours » grâce à l’expression « le Créateur en a béni l’engeance » au vers 23. De La Fontaine se moque d’eux en disant qu’en « toute affaire ils ne font que songer » au vers 24. Le pronom relatif « que » accentue sa critique des bavards qui ne font « que » parler. Sa moquerie continue au vers 25 grâce à l’enjambement « aux moyens d’exercer leur langue » qui met en valeur un effet de bavardage, comme si « tout babillard, tout censeur, tout pédant » parlent tellement qu’ils doivent dépasser.

Enfin, les vers 26 et 27 servent de conclusion un peu ironique et comique. Au premier abord, nous pourrions penser que La Fontaine s’adresse seulement au maître d’école, mais on comprend qu’il s’adresse au lecteur par la marque d’un conseil amical « Eh ! » et la périphrase « mon ami ». Encore une fois, il généralise grâce au pronom personnel « moi » qui correspond à l’enfant et à toute personne étant en « danger » et au pronom « tu » qui s’adresse à tous les bavards. Le pronom « tu » est une marque de familiarité plutôt gentille. Ainsi, grâce à l’utilisation de l’adverbe « après » qui fait référence à l’expression « à contretemps s’avise » au vers 11, l’auteur donne une leçon aux intellectuels en leur disant d’agir « tire moi de danger » avant de faire leur « harangue ».

Conclusion :

Ainsi, nous avons donc bien vu que cette simplissime fable possède une portée critique puisqu’elle blâme le personnage du maître d’école, contrairement à ce qui se passe, par exemple, dans la fable « Le Corbeau et le Renard » où la critique est adressée aux deux personnages.

Dans cette fable, La Fontaine s’adresse à un public plus enfantin par rapport à ses autres fables de par sa drôlerie. En effet, elle est amusante par le caractère totalement hyperbolique du discours énoncé par le personnage du maître d’école.

De manière générale, La Fontaine critique les intellectuels qui parlent sans agir dans cette fable.

D’ailleurs, La Fontaine n’est pas le seul à fustiger le discours vain. Au siècle suivant, Molière reprendra ce thème dans Candide par exemple

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