Thérèse Desqueyroux - Mauriac

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-Sa détermination s'explique par la qête désespérée de renouer avec une vie heureuse sous le signe de l'affection : chp lex mélioratif ds sentimts : « un bonhr », « une joie », « un impossible amour ». Termes répétés, obsessionnels (l.20), (l.31). La rêverie a dc une fonction compensatoire et exutoire pr vivre ce q la réalité lui refuse. Ls hyperboles « secondes infinies », « arrêter le tps » (l.32) traduisent sa volonté de rupture avec la réalité malhreuse. Le narrateur omniscient expliq (1.20-21) ls bienfaits de cette vie par procuration grâce à une imagination inépuisable. (l.37-38), l'antithèse « sevrée » / « pénétrée, possédée » exprime de façon presqu'érotique l'effet compensatoire.

-Le pt de vue interne de T fait rentrer le lecteur ds la rêverie. Lignes (3-6), ls métonymies « visages », « bouches », « corps » traduisent la volonté d'incarner ses désirs ms la difficulté réside ds le fait q la mémoire ne propose q ds images floues : chp lex de l'indiscernable : « oubliés », « de loin », « indistincts ».

2) La rêverie est comparable au cinéma : les films de T

-Elle imagine différents scénarios « se détachait » (l.19) « défaisait » (l.28) montrant son avidité et la continuité du processus: -21-24 elle se projette en sainte à laquelle on pt associer son prénom. Elle se donne le beau rôle accomplissant ds miracles = orgueil. Si ds élémts st indéterminés « on », « un enft », en revanche elle est au centre de la scène, d'une séquence de film.

-(l.24) ls « rêves + humbles » : en fait il s'agit de clichés de bonheurs ordinaires et bourgeois. Le lecteur suit en direct ls images de la rêverie q T « voyait en esprit » : énumération vague ma:son >›, « jardin », « terrasse », « pièces », « meubles », « étoffes » : progression de l'exté vers Pinté, plan général +effet de travelling avant +zoom sr l'objet; (l.27) l'adv « Puis » introduit un décor plus suggestif, ce qi permet au lecteur de mieux percevoir par ls sens : tactile « reposait sa tête », ouïe « appel de la cloche », « grince »,odorat « parfument », vue « noire », « blanche ». La silhouette d'un amant fragmentaire dt ls gestes tendres st focalisés 30-31, sert à incarner l'affection. Ce st de ds images inverses à la réalité : elle est active (T est sujet ds vbs), s'occupe de sa maison, est entourée affectueusemt et est attirante.

3) Effets de brouillage entre réalité/rêverie : les indices de la folie

-Ls tos verbaux brouillent ls repères , désoriente le lecteur: le présent de narration « voit » 33 montre une image inventée comme si elle était vécue ; T « entd » (l.37) la domestiq, perçoit la réalité qi parasite sa rêverie. Le commentaire du narrateur omniscient 34 au futur est une prolepse

-Présence de la réalité ds la rêverie : (l.23) les « mains » « nicotine » et les lieux « St Clair », Argelouse » ms aussi les « enfts qi fuyaient à son approche » (l.22) ; or T transforme la culpabilité du crime en expérience de pureté à travers l'image de la sainte : processus de la catharsis (tragedie) => elle cherche à se libérer. En se construisant une vie heureuse et une personnalité attachante, innocente, ne tombe-t-elle pas dans le déni ?

Conclusion : Ce passage alternant réalité triviale et rêverie montre comment un être banni socialement par la collectivité et ses proches cherche ds la rêverie une compensation, une réécriture de la réalité. Ms cet état de détresse pt faire basculer la malade dépressive ds la folie qi se protège par le déni. La situation extrême du pers montre q la société lirgeoise est en partie responsable de ce basculement. Elle oppose l'individu et ses besoins affectifs aux conventions rigides d'un milieu et dénonce l'incompréhension des autres. De même Mme Bovary, héroïne de Flaubert, tente de compenser son insatisfaction. Dans l'illusion de ses lectures bas de gamme , elle veut pallier la médiocrité de son mariage en idéalisant ds amants, se prenant pr un pers de roman ce qui la conduira à sa perte.