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Thérèse Desqueyroux

Par   •  18 Septembre 2018  •  821 Mots (4 Pages)  •  442 Vues

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les personnages, ils donnent aussi de nombreuses indications.

Certaines allusions ne font pas encore sens : "Tout de même, l’explication qu’elle a donnée", "Je le lui ai assez dit : "Mais malheureuse trouve autre chose". Le lecteur peut supposer que Thérèse a menti.

Le lecteur sait que des documents ont été falsifiés : "Mais il y avait cette ordonnance : en somme, il s’agissait d’un faux…"

Larroque et Duros apparaissent comme complices.

III. Le portrait de Thérèse

A. Le point de vue interne

Le narrateur est hétérodiégétique et utilise la focalisation interne de Thérèse.

Le lecteur a accès aux pensées de Thérèse et à ses sensations : "sentit sur sa face la brume", "elle entendait confusément leurs propos".

Le lecteur est donc invité à se mettre à la place de Thérèse. L’histoire est racontée à travers sa perception des choses. C’est elle que le lecteur va suivre tout au long du roman.

B. Un personnage dans l’ombre

Thérèse semble détachée des autres personnages. Elle n’a pas l’air concernée par ce qui est dit sur elle : "Thérèse, moins par lassitude que pour échapper à ces paroles dont on l’étourdissait depuis des semaines, ralentit en vain sa marche". Elle préférerait même ne plus les entendre.

Elle parle peu, elle a seulement une réplique au discours direct, quand elle réagit au mot "victime". Sa deuxième parole est rapportée au discours indirect : "Elle demanda où était la voiture".

Thérèse semble coupée des autres, mais aussi fragile : "immobile, serrée dans son manteau, et ce blême visage qui n’exprimait rien ."

Le lecteur a l’impression d’un personnage effacé et dans l’ombre des autres.

IV. L’attitude des autres personnages

Larroque agit de façon très froide avec sa fille : "Son père ne l’embrassa pas, ne lui donna pas même un regard", "petit homme aux jambes arquées qui pas une fois ne se retourna vers sa fille." Il parle à l’avocat, tout ce qui l’intéresse c’est l’affaire et comment en sortir, moins ce qui arrive à sa fille.

Le père et l’avocat traitent la jeune femme avec mépris : "comme si elle n’eût pas été présente". Ils sont "gênés par ce corps de femme, ils la poussaient du coude". Elle est une nuisance, un obstacle, quelque chose qui les embête.

Le lecteur peut aussi supposer que Thérèse se met volontairement à l’écart ; "elle aurait pu choir au bord de ce chemin, ni lui ni Duros ne s’en fussent aperçus". Elle semble transparente.

Elle est constamment opposée aux deux hommes. Il y a "elle" répété plusieurs fois contre "ils" répété deux fois.

L’héroïne paraît profondément mélancolique et déconnectée aux yeux du lecteur.

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