Thérèse Desqueyroux, Mauriac
Par Ninoka • 14 Octobre 2018 • 809 Mots (4 Pages) • 651 Vues
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Il en va tout autrement avec Bernard. Celui-ci est au centre du passage (3ème paragraphe), la famille est évoquée à travers lui : elle semble graviter autour de lui. Il incarne une sorte de bon sens paysan. Il est parfaitement adapté à un milieu qu’il vit pleinement positivement. Son rapport actif à la terre déshéritée d’Argelouse (chasse à la Palombe, une raison de vivre) correspond à son rapport à la vie : « on ne l’y voyait jamais avant l’ouverture de la chasse »
Et ainsi le lieu même d’Argelouse, qui prédestinait ces deux êtres à s’assembler (voisinages des maisons, complémentarité des biens) met aussi en évidence leurs profondes différences. L’une vivait, négativement, par absence, comme un refuge au mal de vivre (terre, maison, mariage) ce que l’autre vivait pleinement, positivement (il vit au rythme des saisons !)
De même, la famille, de l’une et de l’autre, qui les relie à cette terre, traduit aussi cela :
-Dans le cas de Thérèse : elle se résume à une mère morte, un père absent, peu aimant, et une tante sourde : sa mère est « morte en couche alors que Thérèse était encore au berceau »
« M. Larroque se félicitait de ce qu’Argelouse *…+ le débarrassait de sa fille »
Sa tante Clara « vieille fille sourde qui aimait aussi cette solitude »
-Dans le cas de Bernard, on à l’impression qu’il est l’incarnation du pouvoir familial : il est comme le chef de famille, méprisant son beau-père et très proche d’une mère représentative des valeurs familiales : « Bernard avait hérité de son père »
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