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Lecture analytique Incipit Thérèse Desqueyroux cas

Par   •  23 Mars 2018  •  1 257 Mots (6 Pages)  •  996 Vues

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« se tapir contre le mur »

« les rues les plus désertes »

« comme s’ils eussent étés épiés »

« le crépuscule recouvrait Thérèse, empêchait que les hommes la reconnussent »

Thérèse a peur des journalistes ; Larroque se cache dans son col ; l’ensemble des personnages cherche à se dissimuler. Thérèse est connue de tout le monde, sauf du lecteur.

Cependant, ce texte nous permet de faire un portrait de Thérèse, malgré le manque d’informations.

- Description d’un personnage énigmatique

Peu d’éléments sur le physique de Thérèse → le lecteur n’a pas une représentation précise du personnage principal

« la jeune femme immobile, sérée dans son manteau » : Statufication du personnage → absence d’émotions

« et ce blême visage n’exprimait rien » : l’adjectif « blême » renforce l’idée d’absence d’expression qui est décrite par « n’exprimait rien »

C) Le mystère provient de Thérèse → personnage ambigu

Le lecteur a accès aux pensées de Thérèse, et même si les informations sont réduites, on arrive à savoir ce qu’elle ressent, notamment grâce au champ lexical de la sensation : « elle sentit sur sa face la brume » ; « l’odeur du soir dans la petite ville »

→ Ré-humanisation de Thérèse : RETOUR A LA VIE

« confusément » : moyen pour le narrateur de rassurer son lecteur. La confusion que le lecteur ressent ne vient pas seulement du manque d’information, elle vient aussi de la confusion de Thérèse.

- Le registre tragique qui habite Thérèse

Tragique : renvoi à un destin contre lequel on ne peut rien

Thérèse, bien que personnage principal, ne se sent pas concernée par ce que disent les autres personnages + les autres personnages ne font rien pour l’intégrer aux dialogues : son père ne la regarde pas et ne lui parle pas.

Les autres personnages parlent d’elle à la troisième personne, et paraissent gênés par sa seule présence :

« gênés par ce corps de femme […] ils LE poussaient du coude » : « le » désigne le corps → ils ne poussent même plus Thérèse, mais son corps, qui est désormais assimilé à un objet encombrant

Pour rapporter les paroles de Thérèse, on a d’abord du discours direct, puis indirect → signe supplémentaire de mise à l’écart

« Il n'y a pas eu de victime. » → « Comme elle lui demandait s'ils arriveraient assez tôt pour le dernier train »

Quelques détails physiques dont on dispose donnent l’impression d’une femme fragile, qui ne dit rien et qui n’exprime rien.

« la jeune femme immobile, sérée dans son manteau, et ce blême visage n’exprimait rien »

Une autre notion de destin, de tragique, apparait grâce à l’ONOMASTIQUE, l’étude des noms, on se rend compte que les différents noms que Thérèse a tout au long de sa vie sont unis par un même sens :

(Jeune fille) Larroque : Roche → Pierre

(Mariée) Desqueyroux : Des → provient de Dordogne

Queyroux → Pierre

Une certaine forme de tragique isole Thérèse du reste du monde. Elle ne peut pas lutter contre ce qui lui arrive.

Conclusion :

L’incipit in medias res laisse volontairement des zones d’ombre sur certaines informations, comme les causes et les circonstances de la tentative de meurtre.

Thérèse apparaît comme un personnage mystérieux dont on ne sait rien, à cause de l’absence d’information sur l’intrigue et le cadre spatio-temporel.

Pourtant, Thérèse est sous le coup d’un certain tragique, qui l’isole du reste des personnages.

Cet incipit laisse le lecteur dans l’attente d’en apprendre davantage.

Ouverture :

Thérèse Raquin, d’Emile Zola → Thérèse Raquin a tué son mari, au même titre que Thérèse Desqueyroux a tenté d’assassiner le sien.

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