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Scène 7 acte II Les femmes savantes Molière

Par   •  7 Octobre 2018  •  1 277 Mots (6 Pages)  •  2 581 Vues

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Chrysale réduit le champ d’action de la femme contrairement à ce que font sa femme Philaminte, sa sœur Bélise et sa fille aînée Armande. Il va donc devoir argumenter contre ce désir de nouveauté.

En second lieu, nous pouvons parler d’une critique des femmes savantes par un personnage comique.

Cette critique est d’abord manifestée par l’inutilité du savoir. Premièrement, il semble y avoir beaucoup d’objets dans la pièce « vos livres » (vers 561), « tout ce meuble » (vers 563), « cent brimborions » (vers 567). Cette multitude envahit l’espace comme le souligne les mots « inutile » (vers 563), « dont l’aspect importune » (vers 567), ces termes nous prouvent l’inutilité de la connaissance. De plus, les vers 568-569 « ne point aller chercher ce qu’on fait dans la lune, / et vous mêler un peu de ce qu’on fait chez vous » et le vers 567 « et cent brimborions dont l’aspect importune » nous montrent aussi l’inutilité du savoir. En effet, Bélise est entourée d’objets abstraient qui ne servent à rien selon Chrysale. Enfin, les antithèses « et l’on sait tout chez moi, hors ce qu’il faut savoir » (vers 590), « ce vain savoir » (vers 593)/ « on ne sait » (vers 594) et « si loin » (vers 593)/ « dont j’ai besoin » (vers 594 » mettent en relief l’inutilité du savoir. Pour Chrysale, le seul savoir qui est utile est le savoir dont il a besoin, c'est-à-dire « comme va son pot » (vers 594).

De plus, nous constatons aussi la manifestation d’un orgueil. En effet, la gradation vers 576 «elles veulent écrire et devenir auteur » nous montre que Chrysale est orgueilleux. Il les traite avec condescendance. Cet orgueil se manifeste aussi par l’hyperbole « nulle science n’est pour elles trop profonde » (vers 587). Celle-ci nous montre encore que Chrysale traitent les femmes savantes avec mépris. Enfin, cet orgueil est exprimé par l’ironie utilisée vers 576 « doit être son étude et sa philosophie ». Pour Chrysale, la seule chose que la femme doit savoir est gérer la dépense de la maison.

Enfin, nous remarquons que Chrysale est un personnage comique qui n’échappe pas à la critique. En effet, les répliques « pour faire bien » (vers 565), « faire peur aux gens » (vers 566), « avoir l’œil sur ses gens » (vers 574), nous montrent que Chrysale n’échappe pas à la critique. Il parle des personnes qui l’entourent, il fait attention car il a peur du regard des autres, il ne veut pas être jugé, ni être montrer du doigt, il veut se fondre dans les idées communes à l’époque. De plus, le paradoxe « les secrets les plus hauts s’y laissent à concevoir » (vers 589)

Notre personnage, Chrysale est un homme du passé mais il est aussi dépassé par ce mouvement de l’émancipation féminine ce qui créé des aspects ridicules mais amorce sur l’émancipation féminine. Le point de vue du XVIIe siècle est sans doute le début de cette émancipation, puis l’approfondissement se fait à partir du XVIII. L’auteur est donc un témoin d’un bouleversement de la société du XVIIe siècle.

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