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Madame Bovary: la chosification des hommes

Par   •  31 Août 2018  •  3 170 Mots (13 Pages)  •  509 Vues

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À travers la chosification, l’auteur accentue la matérialisation de la société du XIXe siècle. Comme on l’a dit auparavant, Flaubert a vécu pendant une époque dans laquelle il y a eu beaucoup de changements. Autrement dit, il y a un fort progrès qui donne naissance à des innovations. Ainsi, chaque fois qu’on invente un nouveau produit ou un nouveau service, les personnes deviennent obsédées et se laissent emporter par leurs désirs car ils sont toujours insatisfait. En effet, même si nous avons le nécessaire pour vivre, nous cherchons à obtenir plus. Les limites entre nos passions et notre raison se voient affaiblis, ce qui conduit à un désordre dans la société, puisque les personnages tentent de remplir la monotonie de sa vie. L’auteur critique cet esprit insatiable et capricieux des hommes et finit par illustrer sa pensée à travers le personnage d’Emma qui est prisonnier de cette société chaque fois plus susceptible à la consommation. La citation suivante illustre une machine de consommation qui perd toute conscience de la valeur de l’argent: « Cependant, à force d’acheter, de ne pas payer, d’emprunter, de souscrire des billets, puis de renouveler ses billets, qui s’enflaient à chaque échéance nouvelle, elle avait fini par préparer o sieur Lheureux un capital (…) », ici Emma s’endette mais continue à acheter. Elle pense qu’en achetant des bien matériaux elle va atteindre à remplir ce vide qui vient de l’insatisfaction de son mariage, de sa situation économique et en général de la vie. Elle ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes. Au contraire, elle ne pense qu’à elle, ce qui suggère une déshumanisation volontaire.

Flaubert essaye de nous dire que l’insatisfaction est très dangereuse car elle peut nous faire oublier qui nous sommes, ainsi qu’elle peut nous faire laisser de côté la morale et nos origines. Ceci cause une perte d’identité, ce qui est très grave car le sujet va rester dans une sorte de « limbe », qui va difficulté la prise de décisions. Les objets emboitent l’esprit de la personne, est deviennent une représentation extérieur du sujet qui perd complètement sa singularité. Sous l’influence de ses lectures, Emma à un idéal de la vie très romantique et elle vit à l’égard de celle-ci. Très tôt elle exprime du regret, par rapport à son union avec Charles et songe constamment à trouver l’homme rêvé qui pourrait la faire heureuse. À partir de la deuxième partie le désir charnelle et intelligible avec un autre individu s’accroît : “la joie de se dire –« je suis vertueuse »- (…) la consolait un peu du sacrifice qu’elle croyait faire. Alors les appétits de la chair, les convoitises d’argent et les mélancolies des passions, tout se confondit dans une même souffrance” (169, chap V, partie II). Ce qui est très paradoxale, car Emma a reçu une éducation religieuse au couvent et provient d’une famille modeste, et maintenant qu’elle est “libre” elle désire tout le contraire à ce qu’on lui a appris.

Nous constatons que dans le monde fictif créé par Flaubert, les objets non seulement ont une grande influence, mais aussi arrivent à se fusionner physiquement avec les personnages. En effet, ces objets concurrencent l’essence humaine dans un aspect sensible, et même il l’emmène à son paroxysme en dominant son caractère intelligible. Flaubert critique les très grandes avancées dans la médecine faites à Paris. Cette médecine est nouvelle et même expérimentale. D’une part, elle est inexacte car elle utilise des nouvelles techniques qui peuvent avoir des conséquences nocives pour la vie des hommes, telles que la perte d’un bras, d’un pied, d’une partie du corps, jusqu’à arriver même à la mort du patient. D’autre part, il critique qu’elle permet la justification des médecins quand il y a une erreur, surtout dans une chirurgie. Une personne doit avoir de la foi dans son médecin, spécialement s’il doit effectuer une chirurgie complexe. Par exemple, Charles Bovary va essayer de fixer le pied bot d’Hyppolite en utilisant une nouvelle technique venue de Paris à Yonville. C’est-à-dire qu’Hyppolite déposera sa confiance sur Charles. Après la chirurgie la jambe c’est gangrené et doit être amputée. Hyppolyte perd sa jambe droite et pour demander le pardon à Hyppolite, Emma lui offre une fausse jambe, c’est-à-dire une prothèse. Ceci nous fait penser à la déshumanisation, mais aussi à la transformation des êtres humains en des personnes artificielles et non naturelles.

Dès sa publication, Madame Bovary est un ouvrage qui cause du retentissement. Ici, Flaubert fait un travail extrêmement complexe pour construire un « monde fictif encré dans la réalité ». Ceci est très important puisqu’en s’inspirant de la réalité, il va décrire des lieux qui peuvent être visités tels que Yonville, Rouen ou Paris ; il va créer des personnages vraisemblables auxquels les personnes peuvent s’identifier et se comparer comme Emma Bovary, Charles Bovary, ou Léon Dupuis ; il va présenter des situations de son époque qui vont avoir un impact sur les lecteurs de son époque et même sur les lecteurs futurs, c’est-à-dire nous, par exemple l’adultère commit par Emma, les désirs qui vont être plus puissants que nous, et la consommation excessive des biens matériaux. Quelques thèmes utilisés dans le roman pour décrire de manière objective la société du XIXe siècle dans Madame Bovary, peuvent être utilisés pour décrire notre société actuelle. Ceci démontre qu’il y a des particularités des êtres humains qui n’ont pas un grand changement et qui peuvent durer. Ces thèmes ne connaissent pas des frontières et peuvent être valables pour décrire n’importe qu’elle société dans le monde. En fait, ils deviennent une vérité humaine avec un caractère universel. Prenons l’exemple de la désillusion. Ce thème sera surtout vrai pour Emma qui est un personnage qui a des grands rêves à cause de ses lectures romantiques. Effectivement, Emma crée des grandes expectatives et elle espère trouver un homme courageux, qui est prêt à tout faire pour l’aimer. Ceci dit, Emma se marie avec Charles qui n’est pas du tout un héros et même il est décrit comme un « pauvre homme », ceci indique sa vie pathétique. Dès ce moment-là, elle sera déçue de son choix et son existence devient un martyr. Cette situation n’est pas étrange actuellement. Nous pouvons même trouver le terme psychologique « bovarysme », qui désigne à cause du personnage d’Emma, le sentiment de l’insatisfaction, une tendance de se comporter comme quelqu’un d’autre, qui se rencontre en particulier chez certaines jeunes femmes névrosées et qui se traduit en ambitions vaines et démesurées, une

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