Les philosophes des Lumières
Par Ramy • 30 Novembre 2018 • 1 531 Mots (7 Pages) • 558 Vues
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Condamine, délégué aux rubriques scientifiques, collaborateur de Diderot, et Lumière, assista au supplice de Damiens et prit alors des notes. Cet esprit peut donc être remis en cause.
Diderot, « rédacteur en chef » de l’Encyclopédie.
L’évidence aujourd’hui« Il faut proportionner la peine au délit » apparaissant dans un traité du philosophe italien Cesare Beccaria qui sera applaudi par Voltaire n’était donc pas dans l’ordre des idées des juges français au XVIIIème siècle. Beccaria fut également un des premiers à œuvrer contre la peine de mort en affirmant qu’elle n’était pas une solution, lui préférant un enfermement de longue durée et des travaux utiles à la société permettant au condamné de racheter sa peine. Il prévoit néanmoins un châtiment pire que la mort, une détention dans une cage de fer, sous les coups, préférable à la mort par son efficacité supérieure, faisant renoncer au plus déterminé les atteintes à l’ordre public, et prône l’esclavage face au vol. Voltaire proposa également d’interdire les fêtes de village favorables à « l’oisiveté et la délinquance ».
Sous Louis XV, les salons retrouvent leur éclat. On y critique, on y discute philosophie, littérature et sciences. Dans les cafés, on philosophe et on commente les dernières nouvelles. Le théâtre est prisé par toutes les classes de la société et les Lumières en profitent pour faire passer leurs idées. Le Mariage de Figaro de Beaumarchais vaudra la prison à son auteur. On se passionne aussi pour les expériences comme le premier voyage en montgolfière organisé par les frères éponymes. Sous la direction de Diderot et d’Alembert, l’Encyclopédie est achevée en 1772.
Les Lumières ont demandées l’abolition de la traite des esclaves mais pas celle de l’esclavage.
Claude Humbert Piarron de Chamousset, Lumière, auteur de Vues d’un citoyen, mentionné par Diderot dans l’Encyclopédie à l’article « Hôpital » et par Voltaire dans son Dictionnaire Philosophique à l’article « Charité », voulait soulager les hôpitaux (les hôpitaux étant les quartiers urbains où l’on enfermait les pauvres durant l’ancien Régime en déportant ces pauvres dans les colonies françaises) ou à la campagne pour être ensuite envoyés à la guerre (au XVIII, la réquisition des hommes par la milice se faisait par tirage au sort dans les villages, étant exemptés les aristocrates et leurs domestiques).
« La Raison est à l’égard du philosophe ce que la Grâce est à l’égard du chrétien » Diderot, Encyclopédie, article « Philosophe ».
Les Lumières se sont battues pour faire supprimer la corvée (impôt en nature effectué par les paysans en grande partie pour l’entretien et la création des grandes routes du royaume)
« Ce monde-ci est un composé de fripons, de fanatiques et d’infidèles, parmi lesquels il y a un petit troupeau séparé qu’on appelle la bonne compagnie. Ce petit troupeau est riche, bien élevé, instruit, poli, il est comme la fleur du genre humain. C’est pour lui que les plaisirs honnêtes sont faits, c’est pour lui que les plus grands hommes ont travaillé. » Voltaire, Dictionnaire Philosophique, article « Peuple ».
« L’Esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre qui fait travailler le grand, est nourri par lui et le gouverne » Voltaire.
« Le bien de la société demande que les connaissances du peuple ne s’étendent pas plus loin que leurs occupations » Louis-René Caradeuc De La Chalotais (magistrat Janséniste apparenté aux Lumières qui fit voter l’interdiction de la présence des Jésuites sur le territoire de France), Essai d’
Éducation Nationale.
« J’entends par Peuple la populace qui n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens aie jamais le temps ni la capacité de s’instruire. Ils mourraient de faim avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous aviez comme moi une terre et si vous aviez des charrues vous seriez de mon avis. Ce n’est pas le malheureux qu’il faut instruire c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes. On doit prêcher la vertu au plus bas peuple. Quand la populace se met à raisonner, tout est perdu. » Voltaire.
Jean-Jacques Rousseau prônait que chaque Homme naissait bon, puis était perverti par la société, à l’opposé des Jansénistes qui affirmaient que seule une part de la population était touchée par la Grâce divine et que « Les Autres » ne feraient que pêcher toute leur vie. Voltaire et d’autres Lumières pensaient de même, mis à part le fait qu’ici, la Grâce était remplacée par la Raison.
« Le vice est aussi nécessaire dans un État florissant que la faim est nécessaire pour nous obliger à manger » Mandeville (écrivain néerlandais), La Fable des Abeilles.
« Le mensonge est un vice quand il fait mal. C’est une très grande vertu quand il fait du bien. Alors soyez donc plus vertueux que jamais, il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas pour un temps mais hardiment et toujours. Mentez mes amis mentez ! Je vous
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