Les Fourberies de Scapin, Acte II, scène II, Molière
Par Junecooper • 28 Août 2018 • 1 113 Mots (5 Pages) • 3 307 Vues
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- On observe dans les réactions de géronte une gradation descendante elles sont de moins en moins possible. A contrario le comique devient plus drôle : La situation se termine par une tirade de Scapin : coup de colère de Scapin qui met fin aux tergiversation. Scapin reprend la main comme le montre les impératifs « oh » « Hélas » et l’apostrophe fictive « Mon pauvre maitre ». Géronte revient à l’essentiel et se recentre sur la somme d’argent. Il cherche encore à négocier. « N’est-ce pas 400 cents écus que dit tu »
- Un comique de geste : jeu avec la bourse d’argent de géronte il ne la lui remet pas directement Scapin lit un déchirement dans les yeux de géronte .
- Géronte exprime son désarroi avec un champ lexical fort « mort » « douleur » « trouble l’esprit » « traite de turc à tous les diables ! » Scapin répond avec de l’insolence « oh la monsieur »
II) Le face à face maitre valet
- La scène se termine par la capitulation de Géronte ce qui montre l’argumentation efficace de Scapin. Si elle est efficace c’est que Scapin connait la psychologie de Géronte. Il insiste sur la culpabilité de Géronte « Je l’ai trouvé tout triste » allitération en t qui insiste sur l’accablement. Après il accuse Géronte d’être le responsable de la situation car Léandre sera triste à cause de lui, car il veut le marier à une autre fille.
Scapin veut régler ses comptes, il inverse les rôles et décide de faire souffrir Géronte.
- La stratégie de Scapin est basée sur l’urgence de la situation. Scapin répète 5fois le supposé délai qui est de 2heures. Dramatisation de la scène liée à la tension de la situation (deux heures de délai). Scapin se moque, imite, mime la façon de penser de son maitre. Le caractère urgent de la situation empêche Géronte de réfléchir posément.
- La deuxième arme de Scapin est la menace et le danger « les fers » métonimie des Dfibre paternel « un fils que vous aimez avec tant de tendresse » « le peu d’amitié d’un père » Scapin va toucher Géronte dans son orgueil de père
- Pour Géronte l’avis de Scapin n’a aucune importance, il utilise des arguments irraisonnable (cf. tableau case esclaves) , Scapin est donc obliger d’appeler au bon sens de Géronte « le turc acceptera pas »
- Au début de la scène Scapin s’appuie sur une modalisation très forte. Alors qu’a la fin il est très calme, très posé, il sait ce qu’il a à faire. A l’inverse au début de la scène Géronte est calme alors qu’à la fin il est excité. Le spectateur n’a aucune pitié pour Géronte à l’inverse Scapin est montre comme un valet habile pour qui le spectateur se prête de sympathie.
CONCLUSION : Dans cette scène Molière nous montre sa grande maitrise du théâtre, le comique y est omniprésent sous des formes diverses. Géronte apparait déchiré entre son amour paternel et sa passion pour l’argent. Il est en prie à un débat intérieur. Ce qui lui fait oublier l’invraisemblance de la situation. Scapin est un valet habile et manipulateur qui s’atire les faveurs du public. Molière va également apparaitre comme un moraliste il va montrer que la tendresse paternelle prévaut sur l’amour de l’argent.
L’indépendance d’esprit de Scapin annonce déjà le personnage de Figaro, valet que l’on retrouve dans une pièce de Beaumarchais.
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