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Hernani, Acte II, scène 2, Victor Hugo

Par   •  20 Août 2018  •  2 737 Mots (11 Pages)  •  1 739 Vues

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→ hypertrophie (exagération) de la différence se retrouve dans tous les termes que DS utilise pour se différencier de DC, exciter sa pitié ...

→ cependant elle brave plus DC qui fait obstacle à son amour que le destin puisqu'elle parle de la destinée de son amant comme irréfutable ...

→ Priorité de la parole donnée à DS plutôt qu'à DC

→ Hugo accorde plus de parole à DS (elle a 15 vers complets = alexandrin alors que ce n'est qu'au nombre de 3 du côté de DC)

Et notons aussi que les phrases de DS sont beaucoup plus construite que celles de DC qui ne dit que quelques mots parfois ("Princesse..." - v503)

→ Le roi n'est pas sujet du drame car il est présenté comme incapable de remplir cette fonction = imcapable de finir ses vers ainsi que d'arriver à ses fins avec la parole (détenir DS)

→ Antithèses à chaque fois qu’elle fini l’alexandrin du roi = et à chaque fois on peut observer que Dona Sol s’oppose à Don Carlos (constante dans son opposition)

→ Princesse / filles de rien (503)

→ impératrice / non (508)

→ heureux / proscrit même (517)

→ haïssez / je ne vous aime pas (520)

Ainsi DS l'emporte très clairement dans la joute verbale l'opposant à DCTransition : Ici DS s'impose comme une héroïne romantique, en est-il de même pour le texte?

II) Un texte romantique ?En effet, on peut observer une Inversion des codes dans ce texte, ce qui est typique d'un texte Romantia) Mélange des registres

Registre comique/grotesque (le rire, la bassesse ou la laideur qui minent les précédentes)

→ Le roi devient un bandit voulant kidnapper une jeune femme pour sa beauté et en faire sa maîtresse = inversion des rôles à caractère burlesque

→ prend le sens d'un libertin couronné

→ Lexique prosaïque drôle avec « concubine » (vers 502) / « amourette » (vers 504)

→ qui manque de noblesse, vulgaire

→ pour montrer qu'il est ridicule et perd son caractère noble

→ "Mouvement de couronnement-découronnement"= par rapport au grotesque qui enveloppe roi

→ DS prend un accent de supériorité sur le roi : Supériorité dans caractère

Registre dramatique/sublime (noblesse des sentiments, grandeur des situations, beauté des âmes)

→ la thématique du sacrifice de DS pour être avec H

→ "Vivre errante, en dehors du monde et de la loi, / Ayant faim, ayant soif, fuyant toute l'année" (512-513)

→ DC voudrait être aimé et donc en ce sens il est jaloux de la pauvreté de DC au point qu'il reconnait le mérite de cette pauvreté (alors qu'il est le roi, riche et peut avoir tout ce qu'il veut = ironique) (v 518)

→ l'évocation du destin / fatalité (répétition du terme sang)

→ "mon vieux père a versé son sang à flots" (500) + "de ce sang jalouse" (501)

→ "Partageant jour à jour sa pauvre destinée" (514) (H)

-> réplique avec accumulation de termes qui est une gradation hyperpathétique de DS-> excite sa pitié

→ il faut écrire pour le peuple = genre sérieux = pas de distinction entre tragédie (pathos) et comédie (rire) = caractère naturel (but premier = public élargit)

→ volonté d'appréhender la totalité par l'art (d'une conscience, d'une société) Transition : En effet, le drame romantique se veut peinture totale de la réalité des choses, des êtres et de l'histoire

→ où la nature est à la fois bonne et mauvaise // sublime et grotesque // tragique et comique

→ Hugo est moderne par ce mélange des registres, l'est-il autant au niveau du style ? b)Tension entre tradition et modernité

- Dans la préface de Cromwell, Hugo souhaite une modernisation du vers :

→ "un vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie, tout exprimer sans recherche ; passant d'une naturelle allure de la comédie à la tragédie, du sublime au grotesque ; sachant briser à propos et déplacer la césure (coupe le vers alexandrin en deux hémistiches) pour déguiser sa monotonie d'alexandrin"

→ bien décidé à traquer celle-ci. Pour cela, il fait un usage délibéré de la dislocation de "ce grand niais d'alexandrin"

→ Par exemple avec "Venez, vous serez reine, impératrice ! ... / Non" (508) = éparpillement du vers qui suit le mouvement du dialogue, ici réponse spontanée de DS

→ Refusant de faire du vers une fin en soi, il assigne au mètre (vers) pour seule fonction d' "informer" la prose des dialogues, en se pliant avec souplesse à ses mouvements et ses subtilités.

→ Comme Yves Gohin le dit dans Regards sur le renouvellement du vers dans Hernani - "le rythme syncopé donne mouvement et relief au dialogue, tout en exhibant les contradictions des personnages."

→ qui s'observe dans les répliques de DC : 506 “Venez, vous serez reine, impératrice ...”

→ ponctuation qui entrecoupe le vers et rythme

→ Pourtant, ne renonça pas à l'usage du vers et de la rime (vs Stendhal où alexandrin = cache-sottise)

→ avec des nuances, Hugo reprend cette position "conservatrice"

→ comme le dit Florence Naugrette : "ce qui choque, c'est que le romantisme s'accapare le vers, affrontant la tragédie classique sur son propre terrain"

→ En effet, "ce culte du vers, c'est une conception apparement élitiste de l'art que Hugo défend".

→ prend

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