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Les Contemplations – 1856 – Victor Hugo – « Elle était déchaussée... »

Par   •  28 Janvier 2018  •  742 Mots (3 Pages)  •  888 Vues

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lyrisme universel

a) Déréférencialisation (la JF devient toute JF)

elle Pronom personnel féminin

Souvent répété Désignation presque exclusive de la JF dont nous n’avons pas de description précise (ce pourrait être n’importe quelle JF !)

Le mois où l’on s’aime Indication temporelle assez vague : mai ? juin ?...etc. Là encore, l’imprécision sert la généralisation

Déchaussée, décoiffée, assise, les pieds nus Nombreuses indications, en revanche, de situation, d’attitudes Sensualité et intimité rendues possibles par le désordre, l’abandon de la JF plus importants que son portrait : universalité du propos, situation>personnalisation

b) Une esthétique de la simplicité

V 4/7/8 Modalité interrogative Simplicité de la rencontre, du désir et de son expression franche et directe (sorte d’insouciance jubilatoire)

Veux-tu t’en venir dans les champs ?

Veux-tu, c’est le mois où l’on aime, veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ? tutoiement Familiarité immédiate, spontanée (on est au XIX° ce qui est encore plus inhabituel)

Elle/belle

Rive/rivage

Regarder/regard Echos, dérivations Musicalité, légèreté, facilité…

La belle fille heureuse, effarée et sauvage Article défini + 4 adjectifs Expression synthétique de cette joie simple de l’amour idyllique et bucolique

c) L’état de nature oublieux de toute société

Déchaussée, décoiffée, assise, les pieds nus Connote un certain abandon Impossible ds la société du XIX°

Décoiffée/belle Naturelle et belle Contraire à l’idéal social de la mode, du maquillage…

Une fée Lexique du merveilleux On pense à la Lorelei d’Apollinaire ou à une créature des forêts

Elle me regarda de ce regard suprême Répétition et hyperbole regard amoureux et direct, regard franc, non voilé ou timide de la femme civilisée

Elle me regarda de ce regard suprême

Qui reste à la beauté quand nous en triomphons

le mois où l’on aime

Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ? Propositions qui suggèrent l’étreinte amoureuse sur le point d’arriver Délicatesse de l’évocation qui semble aller de soi sans vulgarité ni complexité inutile.

Conclusion :

Ainsi, le poète romantique, s’il reprend des éléments d’une tradition lyrique (importance du chant, de la musicalité, idéalisation de la femme, association femme/nature, locus amoenus), il s’écarte aussi de celle-ci par la singularité de son écriture, à la fois simple, presque familière, personnelle mais aussi universelle. C’est avant tout la rencontre amoureuse dans sa forme la plus dépouillée, simple et d’autant plus agréable qu’elle est simple, que VH livre dans ce poème.

La rencontre amoureuse est un motif universel qui permet pourtant au poète de se renouveler en faisant du langage poétique un laboratoire permanent de recherche de sens nouveaux.

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