Lecture analytique, invitation au voyage, Baudelaire
Par Andrea • 2 Novembre 2018 • 1 088 Mots (5 Pages) • 964 Vues
...
Le terme « ensemble » et l'emploi de pronoms possessifs souligne le caractère fusionnel de couple.De plus, le poète insiste sur cet amour à travers l'anaphore du verbe « aimer » : « aimer à loisir/aimer et mourir » ( v4 et 5),Ainsi, la femme est le point de départ du voyage, c'est l’élément déclencheur.
D'ailleurs le paysage Baudelaire établit une analogie entre le femme et le paysage « au pays qui te ressemble » ou encore « les soleils mouillés/de ces ciels mouillés...( v7à12) où il compare le soleil et le ciel aux yeux de sa femme aimée.
B . Le voyage : un rêve éveillé
La description de la chambre inspire vers le rêve du voyage à travers le champ lexical du rêve et du sommeil « chambre » ( v17), « dormir » ( v30), « soleil couchant » ( v35), Aussi, les verbes qui qualifie le voyage à la première strophe dénote un paysage flou ,incertain : « les soleils mouillés/de ces ciels brouillés » « si mystérieux » ( v10), La diérèse sur le « i » de « mystérieux » renforce le mystère de ce paysage,
De plus, caque strophe décrit un paysage différent avec des paysages hollandais, flamands,On passe ainsi d 'une scène à une autre comme dans le rêve.
« d'hyacinthe et d'or »=> évocation de couleur chaudes = soleil couchant, A la sensation visuelle et tactile s'ajoute la sensation affective => la jacinthe=fleur=odeur= beauté du paysage
c . Un monde imaginaire et idéalisé
Mais c'est tout de même un monde imaginaire et idéal que peint Baudelaire
Le conditionnel à la seconde strophe souligne la dimension imaginaire du voyage « décoreraient notre chambre » (v17), « tout y parlerait » ( v24.
Le lieu décrit par le poète un monde idéal caractérisé par la beauté, le luxe ce qui est traduit par les champs lexicaux :
* de la lumière et de la brillance « soleil » (v 7 et 35), »brillant » ( v12), »lumière « ( v40)
* de la beauté « charmes » ( v9), « beauté » (v13,27,41)
* de la richesse et du luxe : « luxe » (v14,28,42) « riches plafond » ( v21)
* de l'exotisme « la splendeur orientale » (v23), « du bout du monde » ( v34)
Cette idéalisation est renforcée par les hyperboles et les superlatifs « si mystérieux » (v10), « les plus rares fleurs » ,
*Correspondance entre : le paysage ( les soleils mouillés/de ces ciels brouillés : allitération en « l » et rimes riches ) et la femme ( brillant à travers leurs larmes, même sonorité qu'aux vers 7-8) c'est une correspondance verticale entre le paysage brumeux et le regard embué de la femme.
CONCLUSION
Ce poème porte bien son titre. Le poète propose ici un voyage imaginaire vers un pays idéal aux côtés de la femme aimée, Marie Daubrin. Il peint ainsi à travers la description du paysage et une forte musicalité son idéal poétique. C'est une invitation à l’amour.Ici c'est l'idéal qui domine et l’emporte enfin sur le spleen , On retrouve cette forme de poème composée de vers impairs chez Paul Verlaine « art et poétique »
...