Le Mariage de Figaro cas
Par Orhan • 12 Octobre 2017 • 2 339 Mots (10 Pages) • 1 008 Vues
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Beaumarchais présente le bilan de vie de Figaro dans un raccourci fulgurant qui défile sous les spectateurs qui peuvent se reconnaitre dans son statut social, il souhaite utiliser Figaro comme porte-parole pour porter une satire sociale et dénoncer les failles de la société de son temps.
La critique d'une société
De façon général, Figaro a dans sa ligne de mire la noblesse. La censure ou le fait qu’une autorité décide de ce qui peut être publié et diffusé est ici un thème présent : "je puis tout imprimer librement" (l. 22) ; " diables à la feuille " (l. 25) montre un Figaro qui revendique la liberté d'expression par les écrits. Figaro fait une description humoristique de la censure. Il utilise l'ironie : " on me dit que [...] et que, pourvu que je ne parle ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l'opéra… je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de deux ou trois censeurs. " (l. 18-23) Nous remarquons une anaphore du « ni », elle met en avant l’hypocrisie des censures. De plus, la censure est contentée par des journalistes : " je vois s'élever contre moi mille pauvres diables à la feuille " La rivalité entre ces écrivains de bas étages permet d'accentuer le poids de la censure. Beaumarchais prônait également la liberté d’expression et s’est battu pour les droits d’auteurs pour que chaque artiste puisse jouir de ses œuvres. Figaro fait remarquer que la malhonnêteté est récompensée : il ne gagne bien sa vie que quand il fait un métier malhonnête : banquier du pharaon, c’est aussi un thème qui a été satiré soulignant que malhonnêté rimait avec réussite sociale. Une autre cible est cette société de classe ou, au temps de Beaumarchais, les Lumière ont réussi à abolir ces statuts. En effet Figaro formule une attaque contre l'arbitraire des puissants. « Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie! […] Qu'avez-vous fait pour tant de biens? » (l. 5-6), ici Figaro dénonce les inégalités sociales injustifiés et absurbes car ses pouvoirs et droits sont basées sur la naissance et la richesse et non sur le mérite. Le parallélisme entre « grand seigneur » et « grand génie » remet en question les qualités intellectuelles de la noblesse. L’opposition entre Figaro et le Comte est bien marquée par l’antithèse entre le « vous » et le « tandis que moi », elle dénonce ainsi le pouvoir qui est donné à des hommes orgueilleux et ordinaire comme Almaviva alors que dans le peuple de bas classe se trouves des hommes exemplaires come Figaro.
Conclusion :
Ce qui est véritablement révolutionnaire dans cette comédie, c'est le passage du valet traditionnel à un valet émancipé. Il y a une rupture avec les valets de comédie traditionnelle comme Scapins et Sganarelle. Tout en gardant un fond comique grâce à sa jalousie et de multiples figures de style souvent tourné hyperboliquement pour donner du ridicule à son rival, L’œuvre de Beaumarchais est une véritable dénonciation à travers le récit de vie de Figaro provoquant chez son lecteur une réflexion sur la vie, cette même réflexion qui naît d’une situation difficile. Figaro se bat avec courage et lucidité même si la vie n’a pas été de son côté. Ce courage, de façon générale, nous démontre que la fatalité du malheur n’existe pas et que s’il l’on veut quelque chose et qu’on s’obstine, on l’obtiendra. Pourquoi le personnage de valet alors ? Tout simplement parce que pour affronter les aléas de la vie il faut les bonnes armes qui sont l’inventivité, la fantaisie et le rire. Figaro est tout à fait unique en son genre, après lui, plus aucun valet de comédie ne sera ainsi. Son premier successeur est Ruy Blas de Victor Hugo. Quand on me dit que lire les livres d’antan sont inutiles car elle livre les problèmes d’un autre temps, je leurs dit que c’est totalement faux, encore une fois on en a la preuve ici. À notre époque, les classes sociales n’existent plus mais ils existent des inégalités entre riches et pauvres. Par exemples, les enfants de riches qui jouissent d’une aisance et d’un certain bonheur matériel acquis à la naissance comparable au personnage d’Almaviva tandis que certains jeunes issus de quartiers pauvres sombres se « battent » en travaillant dure à l’école et déploie plus de science qui le faut comme dirait Figaro pour tout simplement sortir de ces endroits et avoir une vie stable et convenable. En effet comme l’a dit Confucius, un philosophe que j’apprécie « La vie de l’homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle est abandonné au hasard.
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