Lecture analytique - Le mariage de Figaro, Acte 1, scène 1 - Marivaux.
Par Matt • 8 Juin 2018 • 1 140 Mots (5 Pages) • 747 Vues
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amicaux, puisqu’ils étaient
ceux de deux complices. Figaro a fidèlement servi son maître, comme semble
l’indiquer Suzanne lorsqu’elle parle de son «mérite».
Le Comte semble ici trahir le pacte d’amitié qui le liait à Figaro.
Alors que ce dernier l’a servi dans ses amours, le Comte
ne songe qu’à perturber le bon
heur de son valet.
Il fait preuve de déloyauté. En agissant selon son bon vouloir, Almaviva semble
rappeler qu’il est le maître et commande. Figaro a donc l’idée d’empocher la dot sans
que Suzanne ne cède. Les deux hommes vont s’affronter, c’est inéluctable.
II)
Comédie
a)
Les emplois
L’emploi de valet, confident des maîtres, est courant dans la comédie, notamment
dans la comédie du siècle précédent celui de Beaumarchais. Chez Molière surtout avec
Scapin dans Les Fourberies de Scapin, Sganarelle dans Dom Juan, éventuellement Dorine dans LeTartuffeet Toinette dans Le Malade
imaginaire
. Chez Marivaux, on peut songer à Arlequin et Lisette dans Le Jeu de l’amour et du hasard. Cette liste n’est, bien entendu, pas exhaustive.
Néanmoins, Figaro et Suzanne semblent se démarquer, dès la première scène, de
cette tradition théâtrale : Beaumarchais nous présente une touchante scène galante
entre deux fiancés dont le bonheur
est menacé. Si leurs préoccupa
tions s
ont bien
celles de valets traditionnels (cupidité, goût de l’intrigue, voire un brin de paillardise
chez Figaro), ils s’insurgent contre ce maître qui commande.
b)
Le comique
Les passages explicitement comiques,sont lorsque Suzanne reprend les onomatopées
de Figaro pour les détourner de leur
usage, puis
lorsqu’ils parlent tous
deux de Bazile,
ou lorsqu’est évoqué le thème du cocuage, en définiyive
la fin du passage, lorsque les
amoureux s’embrassent.
Les effets comiques sont perçus différemment par le spectateur : le jeu des
onomatopées ainsi que les cornes de Figaro peuvent amener un franc éclat de rire
chez le spectateur ; quant à la fin de la scène, elle suscite plutôt un sourire bienveillant
à l’égard du couple. Cela revient à dire que Beaumarchais joue avec plusieurs types de
comiques et que la tonalité du passage n’est pas d’un seul bloc.
On retrouve dans cette scène un certain comique de farce, dont Beaumarchais assume
l’héritage (parades)
: c’est le cas de l
a « volée de bois vert »
, comique gestuel des coups
de bâton mécaniques, mais aussi de l’évocation des cornes de Figaro. Ensuite, on
trouve un comique de mots, un peu plus fin, dans lequel Beaumarchais excelle : on
pense notamment aux onomatopées qui ne signifient pas la même chose dans les deux
répliques, et à l’ironie de Suzanne lorsqu
’elle parle du « loyal »,
«honnête» et «noble»
Bazile. Il faut noter que c’est le personnage de Suzanne qui manie l’humour le plus
recherché. Enfin, la scène se termine sur un comique de gestes : Figaro court aprè
s sa
bien
-
aimée pour lui dérober un second baiser. Nous sommes ici dans une plaisante
scène
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