La seule fonction du personnage de roman est-elle de refléter la société dans laquelle il vit ?
Par Christopher • 10 Janvier 2018 • 1 717 Mots (7 Pages) • 1 363 Vues
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Les personnages risquent d’êtres schématique ou caricaturaux il n’ont du coup plus aucun impact car ils perdent toute crédibilités, sauf si cette exagération est souhaité pour critiquer un problème dans le société comme les riche s’enrichissent sur le dos de ceux qui travaillent. A ce moment là le roman aurait la même porté que la caricature « Le Tiers Etat supportant la noblesse et le clergé ».
Les romans risquent aussi d’être « incompris » si jamais la société dans laquelle vit le personnage diffère de celle dans laquelle vit le lecteur ou si elle n’existe tout simplement pas. Car même si les romanciers ce base sur la réalité pour leurs roman la société de celui-si reste inventer tout comme le personnage, cela peut créer un décalage dans le roman si l’écrivain cherche à établir une relation entre a société de son roman et celle réelle.
De plus si le lecteur cherche a s’évader en lisant un roman il sera dans l’incapacité de le faire en lisant un roman ou le personnage reflète la société dans laquelle il vit, ce qui pourrait par la suite l’ennuyer.
Quand Maupassant raconte les menées malhonnêtes de Bel Ami, l’ambitieux sans scrupules, quand Zola décrit les ravages causés par l’alcool sous les traits de Gervaise..., le roman présente au lecteur l’image d’une société, peut-être réelle, qui risque de le détourner du roman. Ou à si le personnage étais trop parfait comme aurait pu l’être Georges du Roy dans Bel Ami s’il étais parvenu à ces fin de manière « correcte ». Le lecteur pourrait devenir jaloux de ce personnage et pourait finir par être dégoûté de la vie de celui-ci.
Cependant,il ne faut pas rester à cette vision trop réduite. Refléter la société n’est pas l’unique fonction du personnage de roman qui a, peut et doit avoir, d’autres fonctions.
- Les autres fonctions du personnage de roman
Le roman, à travers ses personnages, doit aussi satisfaire le goût du lecteur pour l’imaginaire et son besoin de s’évader du réel, dans des univers improbables .
Le personnage peut être un héros parfait qui évolue dans un cadre réel, il pourrai satisfaire les attentes, être un fantasme pour le lecteur, une perfection laquelle il peuvent s’identifier, dans des romans comme Lancelot ou bien Tristan et Iseut.
Pour que le lecteur s’évade complètement le romancier doit aussi créer une ambiance fantastique , fabuleuse autour du personnage, cela serre de contexte au héros mais pas pour refléter la société dans laquelle le lecteur vit mais plutot pour le faire rêver. En général les héros sont dotés de pouvoirs magiques avec ascendances divines ou monstrueuses. Dans les romans de science-fiction : Le Seigneur des anneaux, Harry Potter. Le romancier ne cherche pas toujours à refléter une société réaliste et laisse libre cours à sa fantaisie.
Lorsque le personnage reflète la société il reflète aussi les humains qui l’entourent ce qui permet au lecteur de les étudier. Pour intéresser le lecteur, le personnage de roman doit dépasser ce cadre éphémère de la société où il vit et comporter une part d’humanité universelle qui nous permet de nous reconnaître en lui.
Le lecteur lit alors son roman dans un but sociologique ou psychologique; Zola a dit lors de la préface de Thérèse Raquin « J’ai cherché à suivre pas à pas dans ces brutes le travail sourd des passions, les poussées de l’instinct, les détraquements cérébraux survenus à la suite d’une crise nerveuse. [...] Mon but a été un but scientifique »
Le personnage, souvent emprunté au réel, mais imaginé et reconstruit par la tradition à plusieurs reprises, peut perdre aussi de sa réalité et devenir intemporel, prendre une dimension mythique. De la combinaison de ces morceaux de réel et de l’imaginaire naissent des personnages plus vrais que leurs modèles réels, qui accèdent au rang de « types ». Le nom d’un tel personnage devient un nom commun, il devient symbolique, représentatif d’un type humain, d’une partie d’humanité : comme Rastignac, à la fin du Père Goriot, dominant Paris. Le personnage romanesque ne reflète pas la société, il la dépasse pour créer non le réel, mais le vrai.
Les personnages fictifs, presque à l’opposé du réel et de toute société quelle qu’elle soit peut aussi conduire à un héros avec une portée presque mythique, grâce à cela le lecteur peut rêver en comparant ces deux mondes different qui sont le sien et celui du héros.
Outre les utilités du personnage il est surtout créer dans le but de faire un roman, de créer une œuvre d’art.
Pour Balzac, la réalité est poétique, elle doit créer une illusion, comme le théâtre ; comme Corneille qui évoque l’illusion comique, Balzac écrit La Comédie humaine. Shakespeare : « Le monde entier est un théâtre et tous, hommes et femmes, n’y sont que des acteurs ».
La fonction du personnage de roman ne se réduit pas à refléter la société dans laquelle il vit, sous peine de perdre de son intérêt ; il a une mission plus importante et d’autres nombreuses fonctions plus variées : donner au lecteur un moyen de s’évader mais aussi de mieux se connaître en tant qu’homme.
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