L'argent - Emile Zola
Par Matt • 6 Juillet 2018 • 792 Mots (4 Pages) • 523 Vues
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De plus, la spéculation boursière est comparée à une bataille (l.5), Saccard est un « chef d’armée » (l.14) qui tient « sa place de combat » (l.12). La spéculation boursière est comparée à une « bataille » (l.5). Les actions de cette extrait sont les « soldats » que l’on sacrifie « pour barrer la route aux assaillants ». Ces différentes métaphores relèvent du registre épique et révèlent la démesure du personnage, Saccard pense accomplir les mêmes exploits qu’un général d’armée, alors que ses victoires ne sont pas réelles puisqu’il s’agit de spéculation. Le narrateur porte également un jugement critique sur son personnage. Le discours indirecte libre permet de dénoncer la manière de penser de Saccard, qui veut dominer les autres et rend le personnage effrayant et antipathique. Ainsi la volonté de soumettre Gundermann prouve la violence de Saccard, notamment lorsqu’il exclame : « Ah ! s’il avait traqué, effaré Gundermann jusqu’à le tenir, impuissant à découvert ! » (l. 37-38). Le discours indirect libre permet de reproduire la véhémence des pensées pour mieux la dénoncer.
Enfin, Saccard ne semble plus vivre dans le monde réel : son obsession de conquête financière est tellement grande qu’il ne semble plus capable d’arrêter la spéculation. La chute prochaine de la société est le signe de l’émission de papier de circulation, mais son acharnement contre ses ennemis semble l’empêcher d’accepter cette défaite, qu’il ne fera qu’amplifier par ses transactions frauduleuses. Saccard en perd la valeur de l’argent (l.45-46) et la « fièvre » (l.46) qui le saisit est une manière de faire comprendre au lecteur que ce personnage risque d’échouer.
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