Jacques le fataliste et son maître - Fiche EAF
Par Junecooper • 4 Septembre 2018 • 1 233 Mots (5 Pages) • 545 Vues
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- Maître : semble avoir rôle d’auditeur, ne fais qu’approuver, commenter brièvement ou réprimander le récit de Jacques. Jacques semble être maitre du récit + important ➔ subversion par rapport à l’époque du roman
- Mise en évidence de l’interdépendance des relations humaines en plus des rapports complexes entre dominants et dominés : le lecteur et l’auteur dépendent l’un de l’autre tout comme le valet et le maitre.
PROCEDES RHETORIQUES
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- tempo + enchaînement des Q/R rapide
- questions : mots interrogatifs changent
réponses : alternance phrases déclaratives / interrogatives
- - Assertion tranchante : « Par hasard, comme tout le monde » ; quest rhétorique : « Est-ce que l’on sait où l’on va ? » ; effronterie : « Que vous importe ? »
- Réponse à dernière quest → rep a 2ème quest sur identité des persos + lance l’intrigue et le dialogue
- - délégation énonciative : narrateur 1er degré cèdera parole à narrateur 2nd degré sous forme de dialogue qui pourra encore céder parole à narrateur 3ème degré …… .
- - style coupé : phrases brèves juxtaposées sans connecteurs (remplacés par ponctuation) → les événements se succèdent rapidement selon une chronologie au présent de narration = parataxe.
- cause à effet : le fait d’avoir oublié de mener les chevaux a l’abreuvoir à entrainer l’enrôlement de Jacques à l’armée, qui l’a finalement conduit à tomber amoureux.
MON AVIS PERSONNEL (Ce qui m’a frappé …)
Le tout début du texte, lorsque le narrateur refuse de répondre aux questions : cette idée de liberté de l’auteur, qui peut paraitre déstabilisante pour le lecteur, permet une evolution et du changement du genre romanesque.
J’ai également apprécié découvrir la notion de fatalisme, lorsque je me suis penché plus précisément sur cet aspect du texte.
Les digressions qui s’apparentent à la discontinuité du texte ont parfois été un peu pesantes à mon gout.
CONCLUSION
Dans cette œuvre, Diderot choisi de ne pas rédiger un roman classique. Il y privilégie largement le dialogue, et décide de mener son roman comme bon lui semble. L’écrit est théâtralisé, avec 4 voix principales : celles du narrateur et du lecteur d’un côté, et celles de jacques et de son maître de l’autre. Le sujet philosophique du fatalisme y est traité, et le roman invite même à en discuter. Roman supérieur, il constitue une innovation du genre romanesque à son époque en proposant un nouveau pacte de lecture, en ironisant et en se moquant du roman traditionnel, tout en évoquant un sujet sérieux, avec une intrigue rondement menée.
Questions envisageables :
- En quoi l’écriture de cet incipit est différente des débuts romans classiques ?
- Qu’est ce qui fait l’originalité de cet incipit ?
- En quoi cet incipit constitue-t-il un nouveau pacte de lecture ?
- En quoi cet incipit montre-t-il que JLF est un anti-roman ?
Œuvres en rapports :
L’île des esclaves, Marivaux ; Tristram Shandy, Laurence Sterne
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