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Extrait du texte de Jean de La Bruyère qui s’intitule Les Caractères publié en 1688

Par   •  18 Mai 2018  •  994 Mots (4 Pages)  •  1 017 Vues

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Avec cette violence que l’homme s’inflige l’auteur nous fait réfléchir sur la nature humaine.

Le texte entier est une apostrophe au lecteur, ce que nous pouvons voir dès le début : « Voilà le plus abominable sabbat dont on ait jamais ouï parler ? » (l.23), l'auteur attire ainsi l'attention du lecteur pour le toucher davantage. Il multiplie les adresses directes sous forme de questions qui sont présentes après chaque comparaison. Le lecteur est lui-même interpellé mais il est aussi pris à témoin. La Bruyère engage donc un dialogue fictif avec le lecteur. Cette situation d'énonciation originale donne la force à la polémique du texte.

Pour cela l’auteur utilise des différents procédés d’argumentation : Le premier argument (l.6 à 11) attaque l’homme sur sa prétention à la supériorité intellectuelle. « J’entends corner sans cesse à mes oreilles : l’homme est un animal raisonnable ».L’homme se considère comme un « animal raisonnable ». Mais ce jugement est-il digne de foi, dès lors que c’est l’homme lui-même qui le porte? Qu’en diraient les animaux si on leur demandait leur avis ? Le deuxième argument est la comparaison de l’homme aux autres animaux. Le troisième argument est la folie guerrière des hommes. Maintenant, et jusqu’à la fin du texte, La Bruyère se centre sur l’argument de la guerre. Il y a les fables, le fait de mettre en place les animaux pour critiquer la nature humaine. De la ligne 14 à la ligne 17, le raisonnement commence par un mouvement concessif. « Je consens aussi que vous disiez d’un homme qui court le sanglier […] : voilà un brave homme ». Enfin, la dernière partie du texte (l.26-37) présente un nouvel argument accompagné d’une gradation. « De leurs dents et de leurs ongles, imaginé les lances, les piques, les dards, les sabres et les cimeterres, et à mon gré fort judicieusement; car avec vos seules mains que vous pouviez-vous vous faire les uns aux autres, que vous arracher les cheveux, vous égratigner au visage, ou tout au plus. »

La Bruyère dénonce ainsi le comportement sauvage des hommes et l'inhumanité de la guerre. Il démontre que le comportement humain est pire que celui des animaux car les hommes se servent de leur intelligence pour perfectionner leur efficacité meurtrière.

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