Commentaire: les essais.
Par Ramy • 5 Avril 2018 • 1 380 Mots (6 Pages) • 497 Vues
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de balaye les certitudes et d’ouvrir l’ère du double.
2-le tableau de l’Age d’or :
« ils sont encore en cet heureux point de ne désirer qu’autant que leurs nécessites naturelles leur ordonnent »l.27-29, Montaigne considère que le mode de vie qui semble le mieux convenir aux hommes est donc celui qui se rapproche le plus de l’état de nature.
Cet ordre naturel rappelle le mythe de l’Age d’or transmis pas l’antiquité et la culture classique. La référence à l’Age d’or sous-tend l’évocation du monde amérindien, dans le deuxième paragraphe qui en reprend sous les aspects :
-une nature généreuse : « la saveur même et délicatesse se trouve à notre gout même excellent a l’envoi des nôtres, en divers fruits de ces contrées-là sous culture » l.13-14.
-ou encore le règne de la vertu : » leur guerre est toute noble et généreuse […] elle n’a autre fondement parmi eux, que la seule jalousie de la vertu » l.23-24
De ce fait on s’aperçoit que cette représentation p54 a notre idéale est moins le produit d’une enquête qu’une représentation utopique. Il s’agit pour M., en représentante nouveau monde de proposer un modèle propre à repenser la notion de culture.
AXE 3 : convaincre et persuader :
Montaigne entend dialoguer avec son lecteur mais aussi le convaincre et le persuader
1-une démonstration ferme :
L’organisation générale du chapitre dont sont livres ici deux extraits suite une organisation rhétorique classique :
-dans les trois premières phrases, M. expose sa thèse dans une formulation clair et provocatrice pours son temps : « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de si usage, » l.3 ; il répète également le préjuge européen : « il n’y a rien de barbare et de sauvage en cette nation » l.1-2
-le suite du 1er paragraphe développe l’opposition entre nature et culture.
-dans le second paragraphe, le tableau des « cannibales » Vien confirmer la proposition en soutenant la supériorité de l’état de nature sur la culture comme le confirme l’oxymore « une merveilleuse honte » l.22
M. adopte ici une démarche déductive, il expose sa thèse puis en démontre la validité. De conversation, le colloque devient débat et la vision de l’autre apparait comme l’un des sujets, les plus aigus de son temps
2-la vigueur de l’affirmation :
L’affirmation de la subjectivité n’exclut pas la fermeté du ton. En effet Montaigne adopte le ton de la certitude ce que les modalisateurs souligne « devrai » l.3 ou « a la vérité » l.8 ou encore « toujours » l.5
De même il recourt :
-au rythme ternaire l.5-6
au rythme binaire qui renforce l’antithèse « vive et vigoureuse » l.10 « son travail et sans peine » l.26 l’ensemble de ces procède confère au discours une forme de martèlement qui renforce à son degré de conviction ainsi qu’une mise en ordre de la pensé
3-le registre polémique :
Le registre est renforcé par la virulence lexical, M., pour blâmer la culture, utilise dans termes vifs comme « abâtardies » l.11 ou encore « corrompu » l.15. Les termes appartiennent au champ lexical de la maladie. Le registre polémique est également soutenu par l’ironie : « là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, le parfait et accompli usage de toute choses » l.5-6.
M. tourne en dérision les certitudes des européens en montrant qu’il s’agit là de préjugés
III-CONCLUSION :
Pour conclure la représentation de nouveau monde est ainsi pour M. l’occasion d’une réflexion importante, en effet, non seulement il prend la contre-pied des préjugés selon les indigènes étaient des sauvages et des barbares mais il poursuit l’analyse en réfutant la supériorité de la culture sur l’état de nature. Ce passage des « cannibales » est l’occasion d’une remise en cause intégrale des valeurs européennes.
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