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Commentaire de lexte du "Clair de lune" de Bertrand

Par   •  10 Mai 2018  •  1 228 Mots (5 Pages)  •  1 363 Vues

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b) La scène nocturne n’a plus rien de romantique ni d’esthétique, elle devient presque un cauchemar, sans doute sous l’effet de la fièvre qui nous était annoncée au dernier paragraphe. Cette scène est loin d’être idyllique mais au contraire est réaliste. Les 3 sources de bruit s’estompent peu à peu, le grillon s’endort, le chien s’en va et la bluette a éteint la lumière. Mais si l’on regarde la première et la dernière strophe on remarque « qu’il est doux » et qu’à la fin il est dans un état de fièvre. Il « est » alors qu’après « il semblait ». La lune « tire la langue ». L’auteur approfondit la description de celle-ci en montrant un nez « comme un carolus d’or » puis dans le dernier paragraphe une langue qui est « comme un pendu ». La vision dans la première strophe a une connotation agréable tandis que dans la dernière strophe elle est cauchemardesque.

c) La ponctuation avec l’exclamation est forte dans les deux paragraphes. Le regard ne se lève plus pour observer la lune, au contraire, il s’enfonce progressivement avec la mort de l’homme évoqué. Le poète dramatise sa vision, il la rend négative comme si il fallait mettre un peu de poison pour rendre la poésie belle aux yeux du poète. Aloysius Bertrand semble nous interroger au sujet de la création littéraire, ne s’écrit-elle pas que dans le cauchemar, l’inquiétude, la fièvre ? Ce à quoi il nous répond par l’affirmatif, avec les mots « tremble », « tout bas », « le silence », « dernière ».

Conclusion

Ce poème est intéressant en raison des deux versions existantes. Il est original de voir l’évolution de la pensée du poète car les deux versions sont fortement antithétiques. La première version évoquant un clair de lune magique et la deuxième un clair de lune à la limite du cauchemardesque qui entraine un certain mystère, une certaine magie. On sait que ce poème à inspirer à Maurice Ravel trois partitions, « le gibet » qui nous raconte l’histoire d’un cadavre illuminé par les rayons de la lune. « Ondine », morceau dans lequel Ravel imagine une goutte d’eau sur une fenêtre éclairée par la lune, et « scarbo ».

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