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Candide, le nègre de Surinam, Voltaire

Par   •  31 Août 2018  •  2 399 Mots (10 Pages)  •  1 016 Vues

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La première cible du texte est la dénonciation purement commerciale de la société. On constate que lorsque le nègre raconte son anecdote, il dénonce le commerce triangulaire ou des êtres humains sont achetés tels des vulgaires marchandises. « Me vendit 10 écus patagons » l11-12

Dans cette phrase au passé simple, « me » est le COD et c'est lui qui subit. De plus l'argent qui a été donné en contre partie à sa mère ne vaut rien. Elle a été victime d'une arnaque car ces 10 écus patagons proviennent d'Argentine et ne pourront donc pas être utilisés en Guinée. Il dénonce donc les marchands qui trompent les familles noires.

L'histoire est d'autant plus horrible car cet homme a été vendu par des membres de sa famille. « ma mère me vendit […] tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. » L'argent perverti tout, même les liens sacrés de la famille. On retrouve justement le champs lexical commerciale, très présent dans ce texte « négociant,prix,vendit,ecus,fortune ».

On retrouve dans cette phase connu « C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe » un sample qui fait référence aux parole de Montesquieu lorsqu’il aborde le sujet du commerce triangulaire. Un contraste saisissant entre le traitement des esclaves et la finalité de l'esclavage. Écrite au présent de vérité général, le vous désigne Candide et tous les européens qui font que l'esclavage existe. Voltaire joue sur le double sens du mot « prix » ou dans un premier temps, il aborde le prix commercial qui se fait au sacrifice des humains. Le mot « prix » ici déshumanise l'esclave en le comparant à un objet. A la ligne 14, l'esclave affirme que « Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous » ce qui dévalorisent encore plus les hommes.

Les vendeurs font bien croire à la famille de l'esclave qu'elle serra enrichie et que en échange il prendront soin de leur fils en leurs promettant de le faire vivre heureux. Il y a la une contradiction entre les idées des parents et le véritable traitement des nègres . Le futur de l'indicatif n'est pas ici au hasard, il met en évidence les fausses promesses faites.

A travers le discours de l'esclave, Voltaire dresse une critique sévère de l’église catholique et de la religion christianisme, il lui reproche de ne rien faire pour empêcher ces pratiques.

Il dénonce également le paradoxe hypocrite qui consiste à convertir les noirs et à les rendre égaux face aux blancs alors qu'ils sont pourtant traité comme des animaux voir même pire comme c'est annoncer dans l’énumération des animaux mieux traités que les esclaves.

Le vocabulaire de la religion est très présent dans ce texte « bénis,fétiches,prêcheurs,dimanche,Adam »

L'esclave dénonce un raisonnement illogique en employant des formes déductives comme « mais si », « or vous m'avouerez » mais aussi en utilisant la phrase « je ne suis pas généalogiste » qui désigne ne pas être un scientifique. La religion catholique enseigne que tous les hommes sont enfants d'Adam,père de l'humanité,et donc les noirs sont des cousins germains des blancs alors pourquoi tout le monde n'est-il pas traité de la même manière, blancs comme noirs.

Voltaire se moque également des prêtres, en utilisant pour les définir ici le terme « fétiche », qui illustre pourtant en réalité des objets matériels adorés. Cela lui permet d’éviter la censure.

Dans ce chapitre, en plus d'une critique remarquable de l'esclavagisme, de la religion mais aussi du commerce et de l'argent, on remarque une critique de l'optimisme qui montre que dans notre monde il n'y a que des bonnes choses et qu'il faut être prudent face a l’aveuglement de certaines chose comme la bêtise humaine.

Candide est émeut par l'horreur des esclavagiste « Eh ! mon dieu ! » car il est quelqu’un de bon et empathique mais aussi par ce que au par-avant il venait de traverser l'Eldorado, ce qui offre un fort contraste entre la misère de l'esclave et les richesses et la paix de ce pays en harmonie.

Le discours du négre produit un effet tres fort sur Candide, ce qui le fait pleurer à la fin du passage « il versait des larmes en regardant son nègre, et en pleurant il entra dans Surinam ». Pour la première fois, Candide critique les enseignements de Pangloss à la fin du passage « O Pangloss ! S’écria Candide, tu n'avais pas deviné cette abomination ; c'est en fait, il faudra qu'à la fin je renonce à ton optimisme. » Cette phrase remplit d’émotion donne un coté pathétique à l'optimisme qu'ils avaient tant imaginés.

L'adjectif possessif « ton » montre le recul de Candide face à la philosophie de Pangloss.

Et c'est lorsque Cacambo demande qu'est ce qu'un optimisme que Candide reconnaît qu'il y a du malheur dans le monde « Quand on est mal » l22 et qu'une redéfinition de l'optimisme est à faire. « C'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal » l22, l'utilisation du mot rage ici souligne l’idée d'un aveuglement voir d'un acharnement.

Tout de meme ce texte reste un conte par son récit vivant avec ces nombreux enchaînements, il est vrai que dans ce texte, nous avons la description progressive du négre ou l'on découvre l'horreur de la ligne 1à3, le dialogue voir le discours que tient le nègre de la ligne 3à18, le petit récit anecdotique insérés entre les deux de la ligne 10à13 puis le dialogue entre Cacambo et Candide sur l'optimisme de la ligne 19 à 23.

C'est un récit car sans situation initiale on rencontre rapidement le nègre dés la première ligne. Il est de plus dramatique par sa critique de l'esclavagisme.

Une rapidité des scènes nous offrent différents points de vue,celui du narrateur,celui de Candide et celui du nègre. Différentes formes de discours sont présentent comme le discours descriptif au début du texte,le narratif pendant l’anecdote ainsi que le discours explicatif lorsqu'il se justifie de pourquoi il se trouve dans cet état et pour finir le discours argumentatif ou il tente de persuader et de faire entendre ces arguments.

Tout ces styles d’écritures permettent de gagner en efficacité.

De plus ce récit est plaisant et en même temps fantaisiste. Il est vrai que Voltaire emploi facilement

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