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Candide, Chapitre 3 - Voltaire

Par   •  3 Mai 2018  •  1 063 Mots (5 Pages)  •  1 022 Vues

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Cette scène du chapitre 3 est racontée du point de vue neutre de Candide. En effet, ce dernier ne prend pas parti pour une armée particulière : il est placé entre les deux armées et ne cherche qu’à

sauver sa peau. Il importe peu, à Candide comme au lecteur, qu’une armée gagne sur l’autre. Cette absence de parti pris renforce l’inutilité de cette guerre.

III – Une critique de la philosophie et de la politique

A – Une critique de la philosophie

Voltaire fait semblant d’adopter la logique de la guerre en la présentant comme une opération juste et équitable : « Les canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque côté; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface ».

Les termes « coquins » et « infectaient » associent les victimes à des parasites nuisibles dont l’élimination est bénéfique.

L’on observe l’efficacité de la guerre à travers l’utilisation des adverbes de temps qui suggèrent une mécanique bien rodée : « d’abord », « ensuite ».

Voltaire emploie des expressions aux tournures philosophiques afin de justifier les horreurs de la guerre : « ôta du meilleur des mondes ». L’expression « meilleur des mondes » fait référence aux enseignements de Pangloss et souligne que la philosophie optimiste approuve le principe de la guerre qui s’inscrirait dans un ordre naturel du monde. Le vocabulaire philosophique est décrédibilisé par sa juxtaposition à l’atrocité concrète des faits.

Un peu plus loin, Voltaire se moque directement des philosophes en soulignant leur absence de courage par une comparaison peu flatteuse :« Candide, qui tremblait comme un philosophe ».

B – Une critique de la politique

Voltaire adresse dans ce chapitre 3 de Candide une critique aux rois qui règlent leurs conflits au prix de sacrifices humains épouvantables.

Il dénonce la récupération de la religion pour justifier des actes barbares.

Ainsi, « les deux rois faisaient chanter des te deum chacun dans son camp ». Le Te deum, chant de grâces pour remercier Dieu, est chanté dans les deux camps après chaque bataille. Cette similitude révèle le rôle complice de la religion récupérée dans les deux camps pour légitimer la barbarie.

Voltaire critique également le droit qui, loin de protéger les plus faibles, autorise pillages et massacres : « c’était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public ».

Conclusion :

Dans ce chapitre 3, Candide est confronté pour la première fois au problème de la guerre. C’est l’occasion pour Voltaire de procéder à une double dénonciation. D’une part, il dresse une satire de la guerre, barbarie contraire aux progrès de la civilisation et aux droits de l’homme : d’autre part, Voltaire se moque de la théorie de l’optimisme de Leibniz en lui assénant un démenti par les faits. Cet extrait de Candide s’inscrit dans le mouvement des Lumières qui dénonce la guerre et la barbarie contraires aux progrès de la civilisation.

Candide voyage, à la recherche de Cunégonde.

Dénonce l’obscurantisme religieux tout au long de sa vie.

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