Candide de Voltaire : incipit
Par Raze • 27 Janvier 2018 • 861 Mots (4 Pages) • 812 Vues
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- pluriels nombreux : énumération « des vieillards, des filles, des… » --> Massacre des innocents en général et acharnement des bourreaux.
- le bilan de la guerre est fait avec des chiffres approximatifs : « environ » « quelques » « une trentaine » --> impression que le nombre importe peu d’autant plus que Voltaire utilise « le tout » pour désigner les victimes
2) Un tableau cruel
-une scène pathétique : 2ème et 3ème paragraphe sont des descriptions du village et insistent sur la souffrance physique (détails anatomiques) et morales
- « palpitant » --> ceux qui sont encore vivants
- « les vieillards regardaient » --> impuissance
- « cris » --> souffrance des victimes qui préfèrent mourir plutôt que de vivre
- description extrêmement précises, vision réaliste du fait de l’accumulation macabre de détails crus et anatomiques
3) Absurdité de la guerre
-similitudes entre les 2 camps :
--> Homophonie entre « abares » et « bulgares » --> un seul peuple se bat
--> « de même » « de chaque côté » « deux » --> symétrie
- à aucun moment le motif de la guerre est donné --> rendre ce conflit absurde
- pluriels nombreux pour souligner une perte d’identité
- Te deum chanté dans les 2 camps et les descriptions sont les mêmes --> ni vainqueurs ni vaincus
III. UNE DENONCIATION EFFICACE
1) Ironie voltairienne
- antiphrase : « héros abares »
- euphémisme : « après avoir assouvi » « ôta du meilleur des mondes »
-->Ton en apparence détaché qui laisse au lecteur ses propres conclusions. La dénonciation parait ainsi plus efficace.
2) Les effets de distorsion
- Deux chutes particulièrement inattendues qui viennent comme des grains de sable (L.5/fin) donnent l’impression que cette scène est pire qu’un enfer.
- oxymores « boucherie héroïque » « héros abares » renforcent les effets de distorsion entre le « meilleur des mondes » et l’horreur de la guerre.
3) Texte au service de la dénonciation de l’optimisme
- reprise ironique des termes de Leibniz : « raison suffisante » et « meilleur des mondes »
- absence d‘émotions : juxtaposition des propositions/ Candide est sujets de verbes uniquement de mouvement . Il apparait ici comme un philosophe anti-héros.
- lâcheté du personnage qui n’a rien d’un héros : euphémisme « aller voir ailleurs » « passa au-dessus (des tas de morts et de mourants) et gagna » .Il cherche juste à se mettre à l’abri.
- critique de la lâcheté des penseurs à l’égard du monde : comparaison ironique « tremblait comme un philosophe
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