Appolinaire, Mai
Par Matt • 16 Octobre 2018 • 1 282 Mots (6 Pages) • 540 Vues
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II- L'évocation d'un amour malheureux
a) Un amour impossible
"des dames regardaient du haut de la montagne/ Vous êtes si jolies" v.2,3
Hyperboles "si jolies" et "tant aimée" v.7
Reprise du thème traditionnel de l'amour courtois. Le poète tente de séduire la femme par sa poésie
"du haut de" v.2 ; "s'éloigne" v.3 ; "en arrière" v.8 ; "S'éloignaient" v.12 ; "lointain" v.13
Champ s lexical de l'éloignement
Mais cet amour est impossible. En effet, la rencontre du poète et des dames est impossible celles-ci étant trop loin et le poète étant embarqué par la barque et par le flux incessant du fleuve
"mais la barque s'éloigne" v.3
Conjonction de coordination "mais"
Homophonie au titre du poème "mai"
Impossibilité accentué par ce jeu de mot entre la conjonction de coordination et le titre
"de lierre de vignes vierge et de rosiers" v.15
Image des rosiers
Symbolisme du caractère impossible de la femmes aimée (la rose étant belle mais couverte d'épines)
b) La mélancolie du poète
"qui donc a fait pleurer les saules riverains" v.4
Métaphore
Mélancolie du poète qui s'exprime à travers le paysage
"pétales tombés" v.6
Image
Pleurs du poète dont la formes fait pensées aux "pétales tombés"
"fleuris" v.5 ; "flétris" v.8
Paronomase mise en évidence par un parallélisme de construction
Traduit l'évolution malheureuse de la relation amoureuse passée et fanée
"des vergers fleuris se figeaient..." v.5
"pétales flétris sont comme ses paupières" v.8
Imparfait
Présent
Nostalgie du poète par l'alternance des temps verbaux, souvenirs heureux=passé Images malheureuses=présent
"et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes" v.17
Expression de la nature vivante
La mélancolie du poète transparait à travers son effacement progressif au profit d'une nature vivante et abondante, qui se régénère
Transition: Dans la dernière strophe, la nature abondante prend le dessus sur le poète et sur toute présence humaine, ce qui met en jeu le statut du poète et de la poésie.
III- Le statut du poète et de la poésie
a) L'effacement progressif du poète
"que j'ai tant aimée" v.7
PP1 + hyperbole avec adverbe "tant"
Apparition du poète
"un ours un singe un chien menés par des tziganes/Suivaient une roulotte traînée par une âne" v.10,11
PP3 + Enumération
Disparition du poète remplacé par un cirque de tziganes er son cortège d'animaux. On peut rapprocher ce passage du poème "Saltimbanques" de G. Apollinaire où ce cortège apparaît.
"s'éloigner" v.3,12
Parallélisme et répétition
Comparaison du poète aux bohémiens, perçus comme marginaux par la société, est implicite. Rapprochement du poète à ces personnages qui ne sont que de passages. Dans la dernière strophes, le poète et les bohémiens disparaissent totalement : la nature s'installe et reprend ses droits
b) La poésie d'Apollinaire : entre tradition et modernité
"ruines" v.14
Diérèse
Cette image finale de la nature qui pare les ruines peut se lire comme une métaphore de la poésie d'Apollinaire qui se situe entre tradition et modernité. La tradition poétique se retrouve dans a thématique de l'amour courtois et dans l'expression lyrique des sentiments (= la nature est un reflet) Attachement d'Apollinaire à la tradition. Renouveau de la poésie, car nature printanière du mois de mai.
"montagne"/"s'éloigne" v.2,3
"mai"/"aimée" v.6,7
"ruines"/"vignes" v.14,17
"les pétales tombés (...) ses paupières" v.6 à 8
Absence de ponctuation et suffisances des rimes.
Comparaison entre les pétales et les ongles et les paupières de la femme aimée
Modernité de la forme du poème avec un quintil qui brise la régularité des quatrains, originalité de la comparaison
Conclusion :
Comme dans "la chanson du Mal-aimé", Apollinaire évoque ici un amour impossible et exprime sa mélancolie à travers une personnification du paysage et de la nature. Mais c'est aussi de la poésie dont parle le poète, une poésie à la fois figée et mouvante, à renouveler perpétuellement en puisant dans la tradition pour créer une œuvre moderne.
Ouverture:
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