Histoire de la pensée politique avant 1789
Par Raze • 19 Août 2018 • 26 569 Mots (107 Pages) • 535 Vues
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La démocratie athénienne est un système qui repose sur des principes :
- L’isonomia ou isonomie c’est l’égalité de tous devant la loi. A Athènes la loi a une importance primordiale, l’hemos est le maitre de la loi même s’il doit s’y soumettre. Un signe de cette supériorité de la loi c’est l’obligation des magistrats qui sortent de charge au bout d’1 an de faire une explication des comptes. Cela veut dire aussi que n’importe quel citoyen peut proposer une loi ou alors tenter de mettre en péril la proposition de loi d’un autre citoyen, c’est la graphé para nomon.
- Isegoria c’est le droit égal à la parole pour tous citoyens. Tous les citoyens peuvent parler. Contrairement à Spartes, à Athènes on débat.
- L’alternance de l’obéissance et du commandement : on est tour à tour gouverné et gouvernant car l’accès au magistrature est très ouvert. Concernant les magistratures il y a un ensemble de règle qui doit assurer le fonctionnement démocratique des magistratures. L’annualité des magistratures, interdiction du cumul. On essaie de mettre en place une rotation rapide. Etre libre à Athènes c’est participer au candidature. La collégialité permet de fractionner le pouvoir administratif. Il y a un millier de magistrats ça permet à chaque citoyen de détenir un jour des responsabilités. L’élection se fait par des nominations par tirage au sort. Il y a des garanties pour éviter de mauvaises surprises lors de tirage au sort. Les plus médiocres ne se portent que rarement candidat à la magistrature. La collégialité est là pour garantir des candidatures malheureuses. Il y a des personnels subordonnés aux magistrats. Tous les candidats douteux honnêtement sont écartés. Seuls les magistrats supérieures, les stratèges sont élus. Il y a un contrôle populaire des magistrats.
Athènes c’est une mégapole importante qui a un empire commercial, c’est une ville ouverte. Sa population est nombreuse. A l’apogée démocratie elle compte 600 milles à 800 milles habitants. Hors il y a que 30 000 citoyens. Il y a des esclaves, la plupart des grands philosophes de l’antiquité vont justifier l’esclavages en expliquant qu’ils sont là pour travailler afin que les citoyens puissent se vouer à l’organisation publique. Femmes, enfants, étrangers ne sont pas citoyens. Parmi les citoyens il y a les métèques qui signifie qu’on est étranger mais qu’on a quand-même certains droits civils. Notamment payer l’impôt, le metoico. Aristote est un métèque. Souvent ses métèques ont une protection, ils sont protégés par un citoyens athénien qui garantie qu’il est utile à la Cité, on parle de proctiena. C’est un régime démocratique avec des insuffisances. C’est ce que déplorera Volney qui dira que pour 4 têtes esclaves il y a une tête libre donc le ratio est en faveur pour les esclaves. Ce n’est pas une démocratie idéale, parfaite.
Les institutions de la démocratie athénienne :
- L’assemblée du peuple qui s’appelle l’ecclesia ça signifie que la Cité athénienne c’est une structure politique mais c’est aussi une église. Etre un bon citoyen c’est faire acte de civisme et être un fidèle de la religion athénienne. C’est aussi l’assemblée des fidèles, des dieux. C’est le monisme antique, il y a confusion entre la sphère religieuse et politique. C’est le christianisme qui va introduire une rupture et mettre en place un dualisme entre le politique et le religieux. L’ecclesia comporte tous les citoyens. C’est une démocratie directe, elle se réunie sur la place publique (l’agora). Elle comporte quelques milliers de citoyen et tout dépend des ordres du jour. Se rendent les citoyens intéressés par l’ordre du jour. Etre libre à Athènes c’est participé à la vie publique, la liberté c’est la participation à la vie publique. Les citoyens votent la loi, propositions faites par les citoyens, par les magistrats et les propositions font débats. Les propositions sont transmises au conseil qui met en forme en loi, ça revient à l’ecclesia et c’est à se niveau que peut se faire la graphé para nomon. Suit le vote définitif du texte selon le résultat de la graphé para nomon. Il y a une sorte de double responsabilité, celui qui a une mauvaise graphé para nomon il est bannit. Certains auteurs y voient un contrôle de constitutionnalité des lois. L’assemblée nomme les magistrats, contrôle leur compte et peuvent les révoquer en cours de mandat. Contrôler les magistrats et les nommer c’est participer au G. Ecclesia a un rôle judiciaire. Elle examine les demandes d’eustatisme. En cas d’atteinte grave à la sureté de l’Etat et s’il n’y a aucune loi incriminant se comportement c’est l’ecclesia qui se transforme en cour de justice, c’est la procédure de l’eisangélie.
- Le conseil, la boulé, composé de 500 membres (les bouleutes), pourvu par tirage au sort, Athènes compte 100 tribus dont on tir au sort 50 personnes. Athènes repose sur un système tribal, c’est la réunion des tribus qui a fait naitre la Cité. Ils ont un rôle de lésion, mettent en forme les décrets de l’assemblée, coordonne les actions des magistrats, on met en place des tours de garde, le magistrat qui préside le boulé 24h c’est l’équivalent du PR.
- Le tribunal du peuple, l’héliée, composé de 6000 citoyens tirés au sort sur la base des 100 tribus athéniennes. Les membres ne siègent pas ensemble, on réuni 2-3 sections pour les plus gros procès. Les sections sont présidées par des archontes qui sont des magistrats professionnels mais ceux sont les jurés qui décident d’où des décisions judiciaires aberrantes. C’est se tribunal qui a condamné à mort Socrate. Ceux sont des jurés payés. C’est considéré comme l’ancêtre de l’indemnité parlementaire. L’accusation est à l’initiative de n’importe quel citoyen, ceux sont les magistrats qui président les sections qui instruisent l’affaire, les débats sont publics, les jugements sont sans appel, il y a les dénonciateurs qui viennent accuser (les sycophantes). Système dénoncé par Aristocrate. Système qui dérive vers la démagogie.
§3 : L’Hegemon ou les monarchies hellénistiques.
C’est Philippe le père d’Alexandre qui entreprend la conquête de la Grèce, victoire de Chéronée. L’idée est de réunir les grecques dans une sorte de ligue militaire pour combattre la Perse. En 336 il est assassiné et c’est Alexandre qui lui succède et qui se lance dans la poursuite de la conquête. Le système de la Cité a fait son temps et il n’est plus
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