Théorie des organisations cas
Par Junecooper • 22 Mars 2018 • 5 021 Mots (21 Pages) • 614 Vues
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Généralement la firme est réduite à une boite noire à sa seule fonction de production qu’il convient d’optimiser. Il faut attendre 1937 pour qu’un économiste, Coase, explique la raison d’être des entreprises dans une économie de marché. Son article est à la base des théories des coûts de transaction qui se développe véritablement sous l’impulsion de Williamson dans les années 70. Au même moment la théorie de l’agence (= théorie du principal agent) se penche sur les conséquences de la séparation de la propriété et de la gestion des entreprises. Cette théorie de l’agence pointe le rôle grandissant joué par les managers. Ces 2 théories (= théories de la firme), reflètent une approche contractuelle de l’entreprise qui prédomine actuellement chez les économistes. Elles trouvent leur prolongement aujourd’hui chez les managers dans les débats de la gouvernance d’entreprise
1 - Jensen, Meckling et la théorie de l’agence
La théorie de l’agence offre un cadre pour analyser les conséquences de la dissociation de la propriété et de la gestion de l’entreprise. Elle pose donc la question du contrôle de l’entreprise et du contrôle de leur dirigeant.
- Théorie de l’agence
- Relation d’agence = contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tache quelconque qui implique une délégation d’un certain pouvoir de décision à l’agent
- Relation qui lie le principal, commanditaire d’une action, à un agent, commandité.
- Situation d’un principal dépend de l’action de son agent.
- Information n’est pas parfaite
- Asymétrie probable de l’information
La théorie de l’agence s’inscrit donc dans le cas de la rationalité limitée et considère que le marché n’est pas parfait et que les contrats sont des alternatives aux insuffisances du marché / à son incomplétude. Il en découle qu’une société est un noeud de contrats, lesquels vont induire des coûts. Dans ce cadre de la théorie de l’agence, la notion de pouvoirs est centrale. Dans la théorie de l’agence, celui qui accède à l’information a du pouvoir et l’autre non.
Le concept de l’information est fondamental. Ici ce n’est pas forcément le principal qui a le pouvoir. Si l’agent dispose de plus d’informations que le principal sur les travaux qu’il doit effectuer, il peut les utiliser à son profit. Dans ce cas il y a divergence entre les partis ⇨ le contrat entre le principal et l’agent est déséquilibré. Jensen et Meckling ont cherchés à trouver des solutions pour éviter que la relation ne soit trop déséquilibrée. Pour limiter cela, le contrôle de l’agent par le principal est indispensable. Ce contrôle requiert :
- des mécanismes de gouvernance : contrôle de gestion, reporting, surveillance, …
- des coûts d’agence : liés aux dépenses de surveillance et d’incitation.
Une des difficultés pour ces couts d’agence est de déterminer le type de structure contractuel qui minimise ses couts d’agence. 3 types de couts d’agence :
- couts de surveillance et d’incitation : oriente le comportement de l’agent et le motive
- couts d’obligation : que l’agent engage pour garantir qu’il n’effectuera pas certaines actions lésant le principal ou qu’en cas de préjudice, le principal pourra être dédommager.
- perte résiduelle : écart entre les objectifs et les réalisations de l’agent.
Pour réussir à réduire ces couts d’agence il faut déterminer une structure, une forme d’organisation et de gouvernance. Il existe 2 modèles organisationnels (conceptions différentes de l’organisation) :
- shareholders (= capitalisme) : donne la primauté aux actionnaires et maximisation de la valeur actionnariale ⇨ actionnaires doivent être intégrés au contrôle de l’organisation. L’activité doit servir la volonté des actionnaires.
- stakeholders : dirigeants cherchent à concilier les intérêts des différentes parties prenantes de l’entreprise. L’activité pour servir l’ensemble des parties prenantes, se fonde sur du dialogue social.
1.2 - Critiques de cette théorie
La principale critique est que cette théorie considère les différents protagonistes comme étant sur un pied d’égalité. La relation qui lie un salarié et son employeur crée un lien de subordination. L’un des moyens de contourner cette critique est de contourner le contrat de travail en faisant appel à l’intérim ou à de l’externalisation.
Il n’y a plus seulement asymétrie de pouvoir / d’information, mais également asymétrie des conditions sociales d’élaboration des contrats.
Cette théorie tend à réduire l’entreprise à des rapports contractuels et lui faire perdre sa substance. De plus fondée sur un rapport de force et l’appât du gain, cette théorie engendrerait de l’individualisme et laisserait peu de place à la dimension organisationnelle ou collective des rapports sociaux. Elle offre par ailleurs une vision limitée du comportement humain uniquement centrée sur la recherche de gains financiers.
Enfin cette théorie se penche d’avantage sur les intérêts du principal que sur ceux de l’agent.
Conclusion : C’est une théorie qui continue toujours à alimenter des réflexions sur les pb de compensation des dirigeants et sur les modes de gouvernance.
2 - Coase, Williamson et la théorie des coûts transactionnels
Le principal représentant de la théorie des couts transactionnels est Williamson.
Cette approche est très riche pour la théorie des organisations car elle fournie une explication à l’existence des entreprises et aux organisations. Cette théorie permet d’analyser certaines décisions stratégiques comme des décisions d’internalisation, d’alliance, de sous-traitance, .… Ces théoriciens ce posèrent 2 grandes questions :
- Pourquoi une entreprise existe ? Peut on s’en passer ? ⇨ Réponse : l’entreprise existe car le marché est incomplet et ne peut réguler une activité.
- Pourquoi lorsque l’entreprise
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