Relations diplomatiques entre les USA et l'Arabie Saoudite
Par Ninoka • 27 Novembre 2018 • 2 564 Mots (11 Pages) • 602 Vues
...
mondiale car elle détient 26% des réserves mondiales de pétrole, soit les premières réserves au monde.
Le pays est le 1er exportateur mondial et à un rôle modérateur sur la fixation des prix du pétrole. Il est notamment le principal fournisseur de l’Union Européenne, du Japon et des Etats-Unis. Ces derniers sont donc les alliés du Royaume. Il y a un parti pris des américains dans l’intérêt saoudien.
Les saoudiens, en plus d’octroyer un prix préférentiel aux Etats-Unis, offrent le prix du transport. Ce qui ne peut être que bénéfique pour les américains, ce qui créer notamment une certaine sécurité énergétique.
La dynastie saoudienne comprend vite que son or noir constitue un atout évident pour l’avenir de son pays.
C’est le seul pays producteur qui peut influer directement sur le cours du pétrole. Il peut ainsi équilibrer les cours du baril en cas de besoin. Son rôle est donc majeur au sein de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) créée en 1960 et dont il est le membre fondateur.
L’Arabie Saoudite veut favoriser une certaine stabilité des prix et joue donc un rôle qui avantage l’Occident, visant à fixer les prix du baril.
Pourtant même pendant les chocs pétroliers, la royauté cherche à baisser les coûts du baril en augmentation sa production. Le pays ressent donc un important besoin de maintenir sa productivité en entretenant de bonne relations avec ses alliés américains.
B) Vers une détérioration des relations ?
Lors des attentats du 11 septembre 2001, de nombreuses critiques ont été soulevées concernant la fameuse alliance américano-saoudienne.
En effet, depuis cet attentat, le Moyen-Orient est devenu l’un des principaux théâtre d’action de la politique étrangère américaine. Cette dernière qui posait notamment sur deux pays (Israël et l’Arabie Saoudite) à dû faire face à de nombreuses critiques.
Truman vota en faveur de la création de l’Etat d’Israël, ce qui a été vécu comme une trahison par l’Arabie Saoudite.
Lors de la crise de 1973, la relation entre les deux pays s’est vu menacé. L’Arabie Saoudite s’est vu participer à l’initiative de l’OPEP et déclara un embargo pétrolier sur les Etats-Unis, mais aussi une augmentation des prix de 70% pour les pays de l’Occident, en réponse à l’aide apporté par les américains à Israël lors de la guerre de Kippour. Les déclarations pernicieuses des saoudiens à propos de la politique américaine en Palestine n’y ont rien changé. Cela prouve notamment le caractère vital de cette alliance.
La Royaume saoudien est de plus en plus critiqué par certains milieux d’affaires et d’intellectuel dans les années 1990. Mais aussi par de jeunes universitaires et d’autant plus par des milieux d’extrémistes religieux pour sa fameuse alliance.
Ces derniers l’accusent d’avoir favoriser la mise en place de la protection américaine.
Sachant que la monarchie a eu de multiples dépenses à propos de sa sécurité qui a endetté très fortement l’Etat au milieu des années 90. C’est au cours de cette période que le coût du pétrole était bas.
Le mécontentement augmente et la tension s’exprime de manière très violente. Un attentat à Ryad a eu lieu en novembre 1995, cinq des victimes étaient américaines. Le 25 juin de l’année suivante, la base aérienne de Khobar est prise pour cible et engendre la mort de dix-neuf américains.
Le 11 septembre 2001, les Twin Towers à New York et le Pentagone furent l’objet d’attentats. Ce qui jeta un grand froid sur les relations entre les deux alliés. L’opinion publique américaine décrit l’Arabie Saoudite comme une terre d’extrémisme religieux, un foyer du terrorisme international.
Après le 11 septembre, et la guerre en Irak, de nombreux analystes ont pensés qu’il y allait avoir lieu à la réorganisation de l’approvisionnement pétrolier et que la dépendance vis-à-vis du Royaume saoudien changerait. Malheureusement la réalité ne l’a pas permis, car depuis 2003 l’Irak est loin d’être un pays pacifié et ses infrastructures pétrolières ont gravement été ravagées par trois guerres ainsi que treize ans d’embargo.
Depuis les attentats, la protection militaire et les relations privilégiées avec les USA ont été soumis à de nombreuses pressions concernant le régime pour qu’il se dirige vers une ouverture. Face à de graves contestations internes, la monarchie est perçue comme corrompue et vassal des Etats-Unis par sa propre population.
L’un des points les plus difficile pour l’Arabie Saoudite est de concilier une politique proaméricaine avec une population de plus en plus violente hostilement. Même si en 2003, le pays a refusé de servir de base arrière pour les opérations en Irak, la contestation monte de plus en plus au sein de la population. De plus, la présence américaine est remise en question. Les attentats au nom d’Al Qaeda dans le pays ont eu pour but de faire chuter la dynastie Saoud et sont de plus en plus soutenus par la population exprimant ainsi son opposition.
Mais les USA, étant le premier consommateur de l’or noir au monde, ne peut se permettre de se détacher de l’Arabie Saoudite représentant un allié économique et stratégique de taille dans la région. C’est donc un enjeu essentiel pour les deux pays. Sachant notamment que les difficultés et les troubles rencontrés pour essayer de pacifier l’Irak, empêchent l’exploitation du pétrole irakien et augmente l’intérêt du pétrole saoudien pour les économies occidentales.
Ces deux puissances restent donc interdépendantes. Donc si les exportations du pétrole saoudien vers les USA diminuent, la dynastie saoudienne reste leur premier fournisseur. Les américains ont donc un réel intérêt à « pacifier » la région et à maintenir de bonnes relations avec son allié traditionnel saoudien.
40% des investissement étrangers en Arabie Saoudite sont américains en 2005. C’est pour cela que l’alliance avec Washington est alors critiquée pour son développement économique et sa protection militaire.
Le Royaume saoudien, étant la cible des attentats en 2003 et 2004, s’associent à son allié dans la lutte contre le terrorisme. Il investit notamment dans le raffinage et la distribution de carburant aux Etats-Unis.
L’énergie
...