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Les grèves de 1936

Par   •  1 Mai 2018  •  1 083 Mots (5 Pages)  •  393 Vues

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Contrairement aux conflits sociaux des années 1920, ces « grève de la joie » ne furent pas brutalement réprimées.

Le peuple fête la victoire électorale de la gauche, la dignité ouvrière retrouvée après une longue période de soumission. Ainsi le patronat hésite à employer la force pour faire évacuer les usines et préfère négocier.

D'une ampleur sans précédent, cette explosion sociale inattendue et spontanée est le résultat de la conjugaison de plusieurs facteurs :

- l'enthousiasme suscité par la victoire des socialistes n'a pas effacé la méfiance populaire vis à vis la classe politique, en effet les victoires précédentes de la gauche en 1924 et en 1932 ont créées des frustrations car elles n'ont pas répondu aux inspirations révolutionnaire qui animait une grande partie de la classe ouvrière.

- la réaction des travailleurs face aux sacrifices de la misère et face aux licenciements et à l'aggravation de la condition d'exploitation. C'est une vague d'espoir du monde ouvrier

b- les conséquences de cette explosion sociale :

Le gouvernement Blum formé le 4 juin souhaite tout de suite faire cesser le mouvement de grève. Ainsi les négociations menées entre les syndicats et le gouvernement permettent les accords de Matignon le 7 juin 1936 en échange notamment des évacuations des usines.

Cependant la reprise n'est pas immédiate et beaucoup de gréviste souhaite continuer le mouvement. Devant la poursuite du mouvement et malgré les appels des dirigeants communistes à reprendre le travail, ces accords furent bientôt complétés par des mesures législatives visant à améliorer les conditions de travail des ouvriers et notamment la loi des 40 heures hebdomadaires et la loi sur les congés payés sur une durée de 15 jours.

Le mouvement gréviste s'arrête peu à peu. Ces mesures sociales destinées à lutter contre la crise économique et contre le chômage provoquèrent une immense espérance pour la classe ouvrière. Mais les difficultés économiques, la contre-offensive menée par le patronat et la mésentente au sein de gouvernement n'ont pas permis à Léon Blum de poursuivre sa politique de réforme.

Il fut obligé de suspendre officiellement son programme en 1937 avant de démissionner le 20 juin 1937.

La France était dans une grave crise économique depuis 1931 et la politique économique du Front Populaire n'a pas réussi à relancer la production, la consommation ni à réduire le nombre de chômeurs.

La hausse des prix annula vite celle des salaires mis en place par les accords de Matignon, et ce fut la cause principale de la chute du Front populaire.

Le bilan du front populaire est mitigé : il introduisit cependant un nombre important de réforme en matière économique et sociales avec principalement les congés payés, la semaine de 40 heures et la naissance des conventions collectives.

Conclusion

Les grèves de 1936 resteront dans la mémoire collective du mouvement ouvrier et de la gauche française.

Elles sont le symbole d’une vaste mobilisation qui permit aux salariés de conquérir de nouveaux droits sociaux. On retiendra de cette période ces grèves joyeuses et les premiers congés payés qui donnèrent aux travailleurs souvent pour la première fois la possibilité de partir en vacances

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