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Anciennes et nouvelles elites en France au XIXème siècle

Par   •  12 Mai 2018  •  1 376 Mots (6 Pages)  •  631 Vues

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B – Des notables contestés par les « capacités »

Les capacités désigne une frange de la petite bourgeoisie, des classes moyennes qui ne peuvent pas encore voter mais qui revendique un accès à la participation au pouvoir

C’est une bourgeoisie instruite, libérale : instituteurs, docteurs… «Enrichissez-vous par le travail » Guizot → ils le condamnent. Ces personnes, de profession libérale travaillent, sont diplômés mais ont du mal à entrer dans le milieu politique : ils peuvent uniquement le faire grâce aux mandats électoraux ou intégration dans une fonction publique. Cette volonté de se politiser va servir de modèle aux couches populaires.

C – La transition du Second Empire

Le second Empire a été une sorte de transition pendant laquelle on voit s’affirmer un « bonapartisme de notables » faite de forces anciennes et nouvelles. Louis Napoléon Bonaparte, élu à 74% peut être vu comme un rejet des anciens notables. Le Bonapartisme et le contexte économique favorable a encouragé l’émergence d’une nouvelle élite plus moderniste issue de l’émergence économique.

III. LA FIN DES NOTABLES A LA FIN DU XIXème s.

A – Le déclin de la noblesse

Dû à une certaine perte d’influence politique visible dans les résultats électoraux. La démocratie impose un nouveau modèle. Perte d’influence économique : pas beaucoup de bon placements (on reste dans des placements uniquement fonciers), la rente foncière s’effrite avec la crise agricole.Perte d’influence sociale : les progrès d’instruction vont réduire le besoin de se rattacher à un notable. Les campagnes sont moins enclavées, et l’essor des villes favorisent l’ouverture, l’indépendance vis-à-vis des notables.

La noblesse reste obstinément attachée à une vision du monde passéiste et connait des divisions profondes en son sein (légitimiste/ orléaniste)

B – Un modèle du « bourgeois républicain » plus accessible

Sous la III République la bourgeoisie exerce une véritable hégémonie. Les républicains promettent une ascension sociale possible pour tous (c’est la théorie affiché par le régime)

Discours de Gambetta en 1872 : « Oui, je pressens, je sens, j’annonce la venue et la présence, dans la politique, d’une couche sociale nouvelle qui est aux affaires depuis tantôt dix-huit mois, et qui est loin, à coup sûr, d’être inférieure à ses devancières. »

Pourquoi ce modèle finit-il par s’imposer ? D’abord cette nouvelle bourgeoisie est plus nombreuse (5M) Elle prend des formes diverses :

- bourgeoisie d’entreprise : fondé sur le profit

- De rente : incarne l’idéal aristocratique de l’oisiveté

- de savoir : intellectuels, artistes, domaines juridique, administratif, scientifique …. Cette dernière est de + en + nombreusesCette nouvelle typologie transcende le classement traditionnel car chaque groupe se répartit sur toute l’échelle de la fortune et du prestige.

Autre facteur d’hétérogénéité : les choix politiques ou les appartenances religieuses.

Quoi qu’il en soit la bourgeoisie a des liens avec des systèmes de production variés (direct ou indirects) et la société tout entière peut se reconnaitre dans la bourgeoisie qui apparaît comme un modèle, une promotion sociale possible.

L’image grotesque qu’en avait fait Daumier à la fin de la monarchie de juillet, disparaît à la IIIeme République pour devenir un modèle.

Epoque du développement des grands magasins. Le Bon marché, est aussi un modèle d’ascension, fondé par Boucicaut il devient le symbole de cette bourgeoisie qui prend de l’ampleur.

Ce nouveau modèle du bourgeois républicain présente une certaine unité avec des critères d’appartenance et des valeurs communes : critère économique, question de comportement social.

C – Les nouvelles élites de la III République

Les élites de la IIIème République : un groupe restreint → moins de 10 000 personnes mais avec de grandes différences avec les notables du début du XIXe. L’accès à la politique est moins difficile : les maires sont élus, fin de la candidature officielle. Les parlementaires sont souvent issus de professions libérales.

Une nouvelle bourgeoisie du savoir est apparue : des professions intellectuelles. ( Zola)

Donc nous sommes désormais confrontés à une difficulté de catégorisation : noblesse, notable, bourgeoisie.

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