Corpus sur le roman et la nouvelle au XIX siècle
Par Christopher • 16 Juin 2018 • 1 353 Mots (6 Pages) • 592 Vues
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Le corps, mais aussi l'esprit est marqué par le travail : Félicité est seule, elle n'a pas de relation amicale ou amoureuse, Flaubert la qualifie même de « femme en bois, fonctionnant de manière automatique ». Elle semble avoir perdue son âme, son humanité, elle est programmé comme un robot ou un automate. Elle est totalement soumise à sa maîtresse, qui représente la classe sociale supérieure, des dominants. Denise doit également se soumettre à la classe sociale des patrons, représenté par Zola dans le pronom personnel indéfini de l'expression « grondée si on la voyait s'appuyer une minute sur la boiserie ». L'utilisation de ce pronom renforce le gouffre social qu'il y a entre elle et la classe supérieure. La mère Duroy, elle, ressent une haine profonde pour « sa bru », car celle-ci est issue de la classe des dominants, qu'elle a servi toute sa vie. De plus, elle est « toujours triste et sévère », ce qui témoigne d'une existence difficile. Guy de Maupassant veut souligner le fait que la vieille dame soit issue de la pauvreté, notamment au travers de cette « haine », mais aussi par l'expression « long déjeuner de paysan ».
La religion est présente dans les trois textes. Pour Félicité, la religion est très importante. C'est sa seule éducation. Elle est toujours « son rosaire à la main » et « elle se levait dès l'aube, pour ne pas manquer la messe ». C'est une façon pour elle de développer son imagination et son amour pour quelque chose. Dans le texte C, le « péché » et « l'impureté » de sa belle fille renforce la haine de la mère Duroy envers sa belle fille et sa classe sociale.
En conclusion, nous pourrions dire que ces trois textes portent un regard sur la société de l'époque et sur le gouffre social qui sépare les employées (issues de la classe des pauvres) et les patrons, les « dominants », issus de la classe sociale supérieure. Dans les textes de Flaubert et de Zola, on nous décrit les conditions misérables de travail de Félicité et de Denise, tandis que dans Maupassant nous montre la mère Duroy après une existence pénible, régie par le travail. Ces trois femmes sont pauvres alors qu'elles travaillent plus que ceux qui gagnent plus. Les thèmes abordés ( la condition féminine, les classes sociales et le pouvoir de l'argent) dans les trois extraits sont des sujets couramment abordés chez les auteurs naturalistes et réalistes.
Elle éprouve de la haine pour sa belle fille (« sa bru ») car celle-ci est issue de la classe des dominants, que elle a servi toute sa vie.
La classe sociale de la vieille dame est également mise en évidence, d'une part par cette « haine » pour la classe supérieure et d'autre part par l'expression « long déjeuners de paysans ».
Sa soumission à son patron (comme Félicité avec sa maîtresse), est la conséquence du gouffre social qui la sépare de lui, de sa classe sociale. « grondée si on la voyait s'appuyer une minute sur la boiserie », le « on » est utilisé par Zola pour marquer ce gouffre, en représentant la classe sociale des patrons par ce pronom personnel indéfini.
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