HISTOIRE SOCIALE ET POLITIQUE DE LA FRANCE AU XIXE ET XXE SIECLE
Par Matt • 6 Juillet 2018 • 10 907 Mots (44 Pages) • 607 Vues
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- Depuis le 18ème siècle et surtout au19ème la vision militaire, défensive de la ville ne s’allie pas à la vision fonctionnelle. La ville est un lieu de concentration d’activités, un lieu de pouvoir. La ville reste un lieu de tension de tout type entre les populations, c’est le rôle donc de la politique de les résoudre. Comment la ville en tant que nouveau lieu de pouvoir devient une zone de conflit ?
Partie 1 – Les villes, vitrines du capitalisme triomphant ?
- Capitalisme est un système économique dans lequel les moyens de productions sont essentiellement privés.
- L’entrée de l’industrialisation en France est surtout basée sur le capitalisme. Ce capitalisme laisse ses marques dans les lieux urbains de part son phénomène de concentration d’activités, des populations. Le capitalisme laisse voir des rapports de force entre acteurs économiques. Une économie capitaliste est surtout une économique où les capitaux doivent circuler.
- Une concentration d’activités et d’emplois.
- Qui dit société urbaine à l’âge industriel dit activités secondaires. L’artisanat a toujours occupé pleinement sa place dans la ville. La ville est un espace productif depuis longtemps mais au 19ème siècle cet artisanat passe à la grande industrie.
- Cette industrialisation peut se faire à l’échelle même de l’entreprise. Cette grande industrie occupe l’espace urbain. L’économie des villes est loin d’être dépendante des industries, il y a énormément d’emplois qui ne sont pas industriels.
- Grande industrie et artisanat cohabite et sont souvent complémentaire par des activités de sous-traitances. Bien souvent la main d’œuvre féminine voir enfantine est mobilisée.
- La progression du salariat a été lui aussi très tardif. Durant la grande dépression pour faire face au chômage on voit apparaître la dominance des fonds de commerce comme refuge. La petite entreprise représente un tiers de la population active et de classe moyenne. Ces petites entreprises font l’objet de demande croissante de la part des citadins.
- La création des grandes surfaces apparaissant tardivement ce qui permet au petites entreprises de se défendre. Les petites entreprises se sont vite organisées par des syndicats afin de défendre leur bien.
- Il y avait des mécanismes de solidarité communautaire. Une solidarité économique, qui donne des conseils etc... Ce qui est très sécurisant pour quelqu’un qui vient en ville sans emploi.
- Il y a donc une certaine sécurité de la petite entreprise que l’on ne retrouve pas chez les industries.
- Pour nuancer cette notion de ville on peut aussi parler du secteur tertiaire. On va pour cela recruter de nouvelles élites dans les métiers intellectuels (droit, journalisme, architecte etc..) tous sont des secteurs qui se développent au 19ème siècle.
- Une concentration de consommateurs
- Les villes ont grandis, il faut donc subvenir aux besoins d’une population plus dense. Les villes doivent donc s’adapter à cela et notamment nourrir une population croissante.
- Il fallait donc l’existence d’un marché alimentaire en « gros ». Pour cela le ventre de Paris se transforme pour accueillir des marchés immenses.
- Dans ces villes du 19 siècle va emmarger des sociétés de consommations qui s’appuient avant tout sur l’amélioration du niveau de vie. Une place plus importante va être apporté à toute sorte de loisirs, spectacles, cinémas etc…
- La ville est lieu qui cherche à se distinguer, à montrer que l’on a une certaine attention au temps présent. Celui-ci va s’incarner par la mode. Le 19ème siècle voit se développer une conception de mode, une mode où les vêtements distinguent les personnes (ouvrier, patron, noblesse). La ville est également lieu de la publicité.
- Le temps du capitalisme s’accélère au rythme de la vie en ville. Cependant en même temps que ce rythme accélère on passe à une sorte d’uniformisation. On passe progressivement à une forme de mimétisme ou chacun essaie de ressembler à l’autre.
- Grace à cette concentration de population on voit se développer les grands magasins. On les trouve dans la plupart des grandes villes (Lyon, Le Havre..). Une véritable révolution commerciale se crée au 19ème siècle, elle consiste à regrouper en un seul point de vente des articles distincts (textiles, lingeries..).
- Elle consiste aussi à la création de rayons. L’échange et le remboursement apparaissent aussi. Dans ces grands magasins on va retrouver des articles moins chers qu’ailleurs de par leur standardisation.
- Un phénomène de concentration avec des grandes enseignes qui vont pouvoir concurrencer les petites entreprises.
- Une concentration de richesses
- Dans ces villes il y a une bonne part de population très pauvre mais avec la moyenne du montant d’impôt perçu en ville, on peut voir que les villes concentrent une bonne partie des populations les plus aisées. En 1840 les personnes qui avaient les moyens vivaient en ville. La moyenne des familles bourgeoises ne versait que 2,7% d’impôts au 19ème siècle.
- L’essor économique du 19ème siècle profite surtout à la bourgeoisie d’affaire, bourgeoisie anglo-saxonne. Mais qui fini par un touchée par un scandale financier. Ces gens arrivent dans le 19ème siècle à se présenter comme le fer de lance de la modernité, progressiste, gens qui sont de plus en plus indispensable, il dégagé une image du capitaliste qui serait bienfaiteur.
- Les industriels et les chefs d’entreprises sont moins nombreux à s’enrichir par des activités productives mais ceux-ci sont restés très populaires. Ces industriels jouissent dans certaines villes d’un grand pouvoir (Schneider avec le Creusot, Michelin à Clermont Ferrand en 1900-1910).
- L’essor économique profite aussi aux personnes à professions libérales comme les intellectuels. (Avocat, médecin...). Louis François Bertin est quelqu’un qui est d’abord un homme politique qui a commencé sa carrière après la révolution française et qui s’impose sous la monarchie de juillet en tant que patron de presse du Journal des Débats. Ces genres de professions doivent leur succès au lien fait avec la bourgeoisie d’affaire.
- Les grandes fortunes reposent sur la possession
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