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Les crises en France depuis le XIXe siècle

Par   •  17 Mai 2018  •  1 687 Mots (7 Pages)  •  509 Vues

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La radio est le média privilégié par le Maréchal Pétain puisqu’elle lui permet de s’adresser directement aux Français et que ces discours soient relayés sur l’ensemble du territoire tout en ce que les informations diffusées soient contrôlées.

Le fait que les médias n’aient pas exercé leur esprit critique peut s’expliquer par plusieurs raisons. D’un côté, comme l’explique l’historien résistant Marc Bloch, « pour pouvoir être vainqueurs » la nation française aurait trop pris l’habitude de se contenter d’informations incomplètes et de justifications peu solides. Les médias n’auraient pas été assez lucides. D’autre part il est essentiel de prendre en compte le contrôle de la presse qui était effectué à l’époque afin qu’aucune informations diffusées ne diverge de la déclaration officielle. Tous les journaux sur le territoire français étaient ainsi soumis à la censure sous le régime de Vichy.

Le contrôle des médias est un enjeu central pour le nouveau régime. En effet, c’est le début de la guerre des ondes. C’est par la radio que Pétain s’adresse aux Français le 17 juin 1949, tandis que de Gaulle appelle à continuer le combat dans un message transmis par la BBC, très peu écouté́ à l’époque, mais qui restera symboliquement fondateur de l’appel à la résistance. Ainsi par radio interposée, l’occupant et le régime de Vichy, d’une part, la France Libre, de l’autre, tentent de mobiliser ou d’influencer l’opinion publique. Ce contrôle permet ainsi de faire face à la presse clandestine de la Résistance telle que le journal Pantagruel rédigé par Raymond Deiss.

Les médias qui parviennent à contourner la censure sont la presse clandestine de la résistance à la demande d’information de la population occupée et la radio étrangère telle que la BBC à Londres d’où Charles de Gaulle va lancer son appel. La presse clandestine est diffusée de mains en mains, jamais en public, ou par la poste de façon anonyme, tandis que la BBC utilise ses « puissants émetteurs » pour diffuser l’appel et par la suite ses émissions.

Questions 1 à 4 page 171 :

L’accès à l’information est limité au début de la crise malgré la volonté des journaux télévisés d’informer l’opinion publique en directe le 13 mai 1958 par exemple, du fait des difficultés de communication avec l’Algérie et de la pression exercée par les officiers menant la révolte. En effet, une « impression d’extrême confusion » se dégage dans le feu de l’évènement et la radio sera rapidement censurée dès le 25 mai.

Les médias ne sont pas du tout indépendants, ils sont complètements sous la tutelle de la IVE République et son contrôlés. Le discours médiatique suit totalement le discours politiques et démontre de sa partialité. Ceci est d’ailleurs bien souligné dans le changement de ton adopté par le journal filmé « Actualités françaises » après le changement de pouvoir.

Le Général de Gaulle peut s’appuyer sur la radio et les journaux filmés pour mettre en scène son retour. En effet, De Gaulle ne manque pas de faire passer des messages à travers la presse et la télévision qui relayent ses propos dans tout le pays. Les médias diffusent ainsi une image héroïque du personnage mis en scène, présenté comme une sorte de sauveur de la nation.

L’opinion publique se rallie progressivement à de Gaulle voyant en lui le seul espoir de retrouver une stabilité pour la France : « Charles de Gaulle porte aujourd’hui à nouveau le destin de la France ». Après le 13 mai, les médias interprètent très largement la crise en faveur de de Gaulles, en établissent notamment une continuité avec l’appel du 18 juin 1940, son rôle pendant la guerre et la libération.

Questions 1 à 5 page 175 :

L’auteur de cet éditorial critique le contrôle de l’audiovisuel par le pouvoir sur l’ORTF. Il dénonce l’occultation des « vrais problèmes » par le gouvernement et accuse la chaîne d’aliéner les français avec des informations secondaires qui finissent par « ennuyer » les français.

Face au mouvement de mai 1968, les médias ne sont pas neutres. Les chaînes radio et TV de l’ORTF sont étroitement contrôlées par le pouvoir gaulliste et soumises à une forte censure, elles ne sont pas dans la mesure de diffuser toutes informations partiales. Une partie de la presse de propagande s’engage de ce fait à dénoncer les médias de masse qui serait au service du pouvoir et de la société de consommation affichant ainsi clairement leur position. Il est en effet clair que durant la crise, la presse était divisée entre sympathie ou hostilité à l’égard du mouvement. La radio, elle aussi, n’a pas joué un rôle neutre dans la crise puisqu’elle a été l’instrument de la reprise en main par de Gaulles après son absence dans les médias au mois de mai.

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