École du regard

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D’un autre côté, l'école du regard ne nous apprend pas toujours à réellement regarder. Regarder une photo nous oblige à faire appel à notre sensibilité, non à notre savoir ou nos connaissances. « La photographie ne montre pas les choses telles qu’elles sont, mais telles que nous les voyons, ou telles que nous voulons les montrer »

En effet, il est difficile de regarder. Je pense que notre avis sur les choses ressemble à ceux des personnes que l’on côtoie. Ensemble, on partage les idées et nos avis vont dans le sens des personnes qui nous entourent. Et c’est pourquoi certains photographes vont jusqu’à mettre en scène leurs propres clichés. C’est le cas de Jean-Yves Delorce un reporter qui a apporté sa propre poupée à l’endroit où une bombe a explosé. Il l’a déposé près d’une enfant en détresse afin de la prendre en photo et d’ajouter de la sensibilité à celle-ci. Cependant je pense qu’une photo modifiée, retouchée n’a plus aucun sens et qu’un bon photographe se doit de capturer la réalité, non la fiction.

L’exemple des « Amoureux de Paris » de Robert Doisneau illustre également mon propos. On pourrait croire qu’ils décident de s’embrasser et que le photographe était là au bon moment mais il s’agit en fait d’une mise en scène. Je pense que dans ce cas nous sommes alors manipulés et qu’il n’y a pas vraiment d’intérêts à ces photographies.

Pour conclure, le photojournalisme est associé à une école du regard car avant de regarder, il faut apprendre à bien regarder, à être objectif.

Un photojournaliste fournit des informations précises, honnêtes c'est-à-dire situées dans leur contexte. C’est ce qu’apprend l’école du regard. « La photo, c’est la concentration du regard. C’est l’œil qui guette, qui tourne inlassablement, à l’affût, toujours prêt. La photo est un dessin immédiat. Elle est question et réponse » selon Cartier-Bresson. Ce n’est pas un professionnel qui va mettre en scène afin d’impressionner, de toucher les gens. Non, un bon photographe se doit de rester réaliste afin de retranscrire au monde ce qu’il a ressenti sur le moment.