Une vue d’ensemble de l’organisation de l’éducation au Québec : d’où venons-nous et vers où tendons nous?
Par Junecooper • 28 Février 2018 • 1 909 Mots (8 Pages) • 713 Vues
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Tout d’abord, l’organisation de l’éducation du Québec est centrée sur l’élève. Celui-ci est considéré comme le pivot du système éducatif. En effet, le système cherche à répondre aux besoins multiples de l’élève tout en permettant à ce dernier de se développer selon ses talents particuliers et ses ressources personnelles, de s'épanouir comme une personne autonome et créatrice et de se préparer à son rôle de citoyen. Cependant l’élève a des droits, comme le droit à l’éducation, mais aussi des devoirs et des responsabilités. Au chapitre des responsabilités, les élèves doivent obligatoirement fréquenter l'école dès l'âge de 6 ans jusqu'à l'âge de 16 ans. De plus, ils doivent respecter les normes de conduite de l'école et prendre soin des biens mis à leur disposition.
Ensuite, on trouve l’enseignant qui est autonome professionnellement et est surtout « médiateur » entre l’école et l’élève. En effet, sa médiation se base sur des critères sociaux et pédagogiques. Comme médiateur social, l'enseignant devient l'intermédiaire entre les valeurs qui sous-tendent la société et les élèves qu'il doit socialiser et intégrer à cette société qu'il représente. Comme médiateur pédagogique, il constitue le trait d'union entre les savoirs, les connaissances et l’apprentissage de ceux qui lui sont confiés. Ses droits et ses devoirs sont définis dans la loi de l’instruction publique.
Puis, les parents qui sont des acteurs privilégiés de l’organisation scolaire et par conséquent, des partenaires importants de l’école. Ils peuvent être membre du conseil d’établissement.
Aussi, on distingue d’autres acteurs névralgiques, en l’occurrence, les professionnels qui assurent des services aux élèves et assument des rôles, dans l'organisation scolaire, plus ou moins différents de ceux des enseignants, tels que les psychorééducateurs, les psychologues, les orthophonistes, orthopédagogues, les travailleurs sociaux, entre autres, font eux aussi parti du système éducatif.
Finalement, on peut citer d’autres acteurs tels que les gestionnaires de l’éducation, qui sont entre autre, le ministre de l'Éducation, le sous-ministre, les sous-ministres adjoints et les autres fonctionnaires, qui, peuvent avoir une influence directe ou indirecte sur le système éducatif.
- Un parallèle est établi entre l’état actuel et celui d’une des plusieurs périodes historiques de l’organisation de l’éducation au Québec.
Au plan historique, rappelons qu’en 1801, une première loi scolaire dans l’histoire de l’éducation du Québec crée L'INSTITUTION ROYALE, un organisme chargé d'établir un réseau d'écoles élémentaires modèles et universitaires, ayant une visée assimilatrice et prônant une neutralité religieuse du système. Cette loi institue un véritable système scolaire dont le but premier est de créer de petites écoles pour toute la population pour qu'y soient enseignées la lecture, l'écriture et l'arithmétique. C’est en quelque sorte une tentative d’organisation d’un système d’éducation public étatique. Les écoles dirigées par des communautés religieuses et toutes les écoles privées existantes étaient aussi soustraites à l'autorité de l’état. On verra donc ainsi se former graduellement deux systèmes: l'un public, représenté par les écoles royales qui accueillent les anglophones, et l'autre privé, représenté par les écoles privées confessionnelles pour les francophones catholiques.
En 1829, le gouvernement a décidé de subventionner la construction des écoles et de rémunérer les maîtres. Dès 1831, des commissions scolaires composées de commissaires, élus par les contribuables, étaient chargées d'organiser et de contrôler l'enseignement primaire public et de rendre des comptes à la Chambre des députés. Les taxes scolaires ont été instaurées dès 1846.
Par ailleurs, le système scolaire québécois résulte des réformes issues de la Révolution tranquille. Pendant cette période de l'histoire du Québec, la décision la plus importante concernant l'éducation a été instaurée en 1961. En effet, la Commission Parent, en analysant l'état de l'éducation au Québec, a recommandé la création d'un ministère de l'Éducation. Suite à cette recommandation, le Conseil de l'instruction publique et ses deux comités confessionnels totalement autonomes sont remplacés par le ministère de l'Éducation et par le Conseil supérieur de l'éducation. Aussi, pour décentraliser les prises de décisions, des commissions scolaires, des écoles secondaires polyvalentes, un réseau collégial et un réseau de l'Université du Québec ont été mis en place. Notons que dans le système éducatif du Québec, il existait les trois dualités suivantes : confessionnelle, linguistique et institutionnelle où le système privé est financé en partie par le gouvernement. Concernant la dualité confessionnelle, soulignons que l'instauration des commissions scolaires linguistiques en 1998 et l'implantation du cours Éthique et culture religieuse en 2008 mettent fin à cette dualité.
- Vision de l’avenir
En éducation, le Québec continue à faire des grands progrès. C’est aujourd’hui une société moderne et scolarisée. Les efforts déployés depuis l’avènement de la révolution tranquille ont porté fruits[1]. En effet, un des défis majeurs de l’éducation au Québec est celui de la réussite scolaire et par conséquent, de l’épanouissement de la personne, de son insertion sociale et professionnelle.
D’ailleurs, la norme sociale de référence au Québec, qui constitue un socle pour l’apprentissage, c’est l’obtention du diplôme d’études secondaires ou professionnelles. Cette formation de base est la pierre d’assise de la politique du gouvernement et est indispensable pour que l’adulte s’intègre à la vie sociale, économique et culturelle.
En plus, pour réussir dans une «économie axée sur le savoir», il deviendra de plus en plus important que le Québec assure la formation d’une population active très qualifiée qui puisse s’adapter facilement à des milieux de travail en constante évolution[2].
Cependant, malgré les efforts consentis, le taux de réussite au Québec n’a jamais dépassé les 78%[3]. Pour atteindre un taux appréciable, c.à.d. 95%, le Québec doit restructurer le système éducatif.
D’ailleurs, associée à la mondialisation, la société
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