Sociologie - Introduction des principaux travaux

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Le paternalisme

Fin 19e s, tensions qui posent des problèmes au patronat + apparition des coalitions ouvrières puis des syndicats -> comment s’assurer la coopération des salariés ?

Dans ce contexte proto-industriel va naitre une idéologie paternaliste : confondre l’entreprise et ses salariés à l’intérieur d’un « cercle familial élargi » (expression de Brunel et Saglio, L’action Patronale). Le terme patron, étymologiquement issu de pater = père, idée du père protecteur. L’enjeu pour le patronat est de fidéliser les ouvriers à l’entreprise, de les stabiliser et de les discipliner. Il s’agit de créer un espace social, avec des barrières sociales, symboliques mais infranchissables, ex usines de la famille Schneider ou les filatures de Roubaix/Tourcoing.

Actions concrètes du paternalisme :

- aide à l’acquisition d’un logement

- aide à l’acquisition d’un lopin de terre : permettre la continuité de la pluri-activité

- prise en charge de la protection des familles, notamment via les supplément de quotients familiaux

- financement d’écoles, de crèches, de cliniques…

- création d’institutions de solidarité : caisses de retraite, caisses de secours

- recrutement parmi les proches des salariés

- base morale et religieuse: partage d’une religion (catholique à ce moment là), diffusion de l’esprit de famille, diffusion de valeurs communes, identification du patron à l’image de l’autorité légitime et garant de l’intégrité de la communauté, principes d’ogre, de discipline, d’autorité et de commandement.

Inspirations du modèle : Frederic Le Play, scientifique catholique, va théoriser et aspirer le paternalisme français (La réforme sociale en France, 1867). Il veut permettre le développement industriel et parallèle avec la pacification des rapports sociaux. Il est préoccupé par la perte des communautés et prône et un retour à un équilibre social qui ne peut provenir que des valeurs traditionnelles, à la savoir ma religion, la propriété et la famille. Il s’engage pour un patronage industriel basé sur un nouveau lien d’intérêt et d’affection entre le patron et ses ouvriers, sensé remplacé de liens forcés de servage.

Il rejette pour autant le paternalisme autoritaire, qui d’après lui s’apparente au servage.

Le paternalisme va perdurer au de la du 19e, jusqu’a la seconde guerre mondiale.

Le Taylorisme

Perspective normative. Taylor, ancien ouvrier et contre maitre, va élaborer les règles de l’Organisation Scientifique du Travail (OST). Il constate une « flânerie systématique » des ouvriers, ils ne travaillent pas plus chaque jour que la veille, car ils sont méfiants vis a vis de la direction et de continuer au même rythme pour le même salaire.

Donald Roy confirme cette idée là, qu’il appelle « freinage de la production ». Les ouvriers établissent des systèmes de quotas à ne pas dépasser.

Taylor en tant que contremaître va chercher à réduire cette flânerie systématique : démarche pas seulement technique, mais aussi intellectuelle : il est persuadé que les ouvriers et les patrons partagent les mêmes intérêts.

Trois causes de la flânerie :

- l’augmentation de la production peut entrainer la suppression des emplois.

- L’ignorance des patrons qui ne connaissent pas le temps exact pour produire une pièce donnée.

- Les mouvements des ouvriers sont mal étudiés et ceux-ci perdent du temps.

La productivité peut donc être améliorée : le travail doit être organisé de manière rationnelle et scientifique. Organisation qui repose sur cinq principes développés dans the principles of scientific management, 1911. Ces principes ne sont pas forcement nouveaux mais c’est une synthèse d’idées de l’époque :

- « One best way » : idée selon laquelle il existe toujours une manière plus efficace, efficiente et économique de faire une tâche.

- étude scientifique du travail : pour découvrir quelle est la meilleure manière de faire, il faut étudier scientifiquement les différentes méthodes et les différentes taches -> instruments de mesure (ex : chronomètre)

- la tache est l’élément central : elle doit être clairement définie par l’encadrement à l’avance tant dans ses objectifs que dans ses moyens. Division horizontale des taches : le processus de production est segmenté en une multitude de taches simples. Division verticale : des personnes extérieures au travail doivent être chargées d’améliorer le processus (division entre les exécuteurs et les développeurs des taches).

- le travail à la piece/au rendement : il est fondamental que lorsque l’on demande aux ouvriers de travailler plus rapidement, le salaire doit augmenter avec.