Note d'étonnement
Par Orhan • 12 Septembre 2017 • 1 799 Mots (8 Pages) • 639 Vues
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Depuis 15 à 20 ans le tatouage se démocratise dans l’Hexagone, les plus de 50 ans représentent la population la moins tatouée mais les 25-34 ans une augmentation de 20% s’est fait ressentir. Aujourd’hui en France une personne sur 10 déclare être tatouée selon un sondage IFOP.
Mais la France avec ses 10% de tatoués reste bien derrière celle des Etats Unis avec 23% de la population selon une enquête réalisée en 2010 par PEW Research Center. En effet le premier diplôme de dermographie a été déposé aux Etats Unis en 1891, peu de temps après les premiers studios ont ouvert.
En 1891 Samuel O’Reilly, tatoueur et inventeur de la machine à tatouer moderne, avant ça les tatouages étaient fait à la main. Il a révolutionné le tatouage grâce à son invention : a cette époque 80% des marines et militaires américains ont été tatoués. Wagner, tatoueur ayant débuté comme apprenti avec O’Reilly, a évalué que pendant sa carrière il avait tatoué des dizaines de milliers d'individus, y compris plus de cinquante d’attraction de cirque complètement recouvertes. Ses clients faisaient aussi parti du gratin mondain. Il y a des photographies d'hommes en costumes de soirée, complet avec haut-de-forme et boutonnière, tatouant une dame de la haute société élégamment vêtue.
Les tatouages ont aussi été liés avec le monde des beaux-arts américain de plusieurs façons. Un des liens les plus significatifs entre le tatouage et le monde de l'art actuel est la profusion d'artistes formés dans des écoles d'art qui entrent dans la profession. Une évaluation dans les années 1980 situe le nombre d'artistes formés par an, comme ayant doublé, en comparaison de ceux qui ont obtenu un diplôme dans les années 1970. Il n'est donc pas surprenant que des diplômés d'art aient migré dans la profession du tatouage. En conséquence, les techniques acquises dans des programmes divers d'art ont influencé la création de nouveaux styles de tatouage comme le New School et le Bio-mécanique, aussi bien qu'un engagement à l'innovation et l'expérimentation.
A travers ces recherches on s’aperçoit de la différence qui peut exister entre les deux pays.
Les premiers tatoueurs ayant anobli la profession sont britanniques et américains à la fin du XIXème siècle. En France les tatoueurs sont restés ambulants jusque dans les années 60. Cet écart met en avant la différence entre la France et les Etats Unis par un retard de prés de 70 ans pour la France sur le tatouage. Voilà ce qui peut expliquer qu’en France nous avons encore cette vision négative du tatouage encore présente dans notre culture qui a complétement disparu de l’autre coté de l’Atlantique.
L’évolution du tatouage en France et aux Etats Unis est différente, l’une a été portée par des précurseurs comme O’Reilly ou Wagner. Ils ont permis à la profession de se développer et d’en faire aujourd’hui un art, tandis qu’en France le tatouage reste encore « mal perçu » par la majorité des personnes.
Conclusion
Le tatouage : un art controversé plus ou moins accepté suivant les générations, les pays, les époques. Exhibés par les stars du cinéma mais aussi par les sportifs, les tatouages sont partout, certaines grandes marques choisissent des égéries portants des tatouages pour promouvoir un parfum, un jean et même des sous-vêtements.
Les recherches réalisées pour cette note d’étonnement m’ont permis de comprendre la différence de perception sur le tatouage en France et aux Etats Unis. Même si le tatouage commence à se démocratiser en France, nos compatriotes de l’autre coté de l’Atlantique ont un pas d’avance sur nos mentalités. Davantage considéré comme un art on parle aux Etats Unis d’une « culture du tatouage ». Comme si chacun « se mettait à nu » en exhibant ses tatouages, son histoire, ses croyances… le métro New Yorkais se transformait alors pour moi en un musée à ciel ouvert dans lequel je laissais libre cours à mon imagination sur l’interprétation des tatouages de chacun…
Je finirai ma note d’étonnement de la même manière qu’elle a commencé, par une citation : « On dessine notre âme sur notre corps, de la façon dont on la perçoit et de la façon dont on veut que les autres la voient.. » (Inconnu)
Webographie
- Les tatouages de Marina
- L’obs « Les tatouages sont partout » - Marine VATON - 13/11/2012
- Slate.fr « Jusqu’où le tatouage s’est démocratisé » Bénédicte LE CLOZ – 17/03/2015
- Convention tatouage.com « Les Etats Unis, théâtre de convention de tatouages exceptionnelles »
- Courrier international « Etats Unis : le tatouage se banalise » 09/07/2008
- Kustom Tatoo « L’histoire et les origines du tatouage »
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