Manager et sociologie : les points de complémentarité et les champs de divergence
Par Junecooper • 13 Février 2018 • 1 677 Mots (7 Pages) • 678 Vues
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Un management dissocié de sociologie ne serait autre qu’un management dépourvu d’idées, de questions de recherche du meilleur pour l’individu, un management mécanique désincarné, et qui instrumentalise les hommes.
Il faut bien souligner que les rapports d’autorité sont conflictuels, et tout ce qui est complexe nécessite une réflexion un peu éclairée. C’est suite à cette logique que la sociologie gagne en matière de complémentarité, elle apporte une aide précieuse à la discipline du management.
L’expérience dicte que la sociologie devrait être impérativement intégrée aux techniques managériales, car de toute évidence, le management ne pourrait être complet et frôler la perfection, dans l’approche du commandement des salariés.
Les hommes ne sont pas des machines, prédisposés à exécuter leurs taches de façon monotone et automatique, l’approche sociologique est l’élément clé pour donner un élan aux managers et leur faciliter la tâche de la gestion de l’humain.
Partie II : les champs de divergence entre manager et sociologie.
La différence qui peut exister entre la discipline du management et la science de la sociologie, est la même qui existe entre un manager et un sociologue, et qui semble être claire, du fait que ces deux derniers ne pratiquent pas le même métier.
Le champ d’intervention du management repose sur le plan pratique, le manager est souvent sur le terrain pour piloter, gérer et commander le capital humain. Le but étant de booster les salariés et les pousser à réaliser les objectifs d’entreprise, préalablement fixés.
Le sociologue quant à lui, peut remarquer certains points importants à modifier pour améliorer le travail, la sociologie étant une discipline abstraite, ne permet pas au sociologue d’agir directement sur le terrain, celui-là se contente donc d’observer et d’analyser.
La pratique sociologique se distingue de celle du management dans sa globalité, notamment puisque la sociologie a pour défi majeur de chercher à connaître la réalité sociale d’une manière différente.
La sociologie est la science par laquelle le sens commun questionne le réel, la discipline ne se limite pas à remettre en cause ce que le sens commun affirme comme évident. La sociologie est en constante questionnement, elle énonce de nouvelles interrogations sur la réalité, les problématiques sont tout le temps à jour.
Le sociologue peut sembler dans la plupart des cas – suite aux observations, analyses et jugements qu’il porte – comme « prisonnier » de sa propre conception, autrement dit, la sociologie s'est confinée dans un rôle de pourvoyeur de concepts et de résultats sous prétexte que son statut ne doit pas dépasser les limites de l'explication des faits sociaux, chose qui en fait une science abstraite qui ne répond pas aux exigences du monde de travail connu pour être est un milieu vif en constante évolution. En revanche, le management ne reste pas figé, il se situe au cœur de cette logique économique, de par de nombreuses pratiques managériales mises en œuvre.
Le management se veut comme une science de l'action dont le rôle consiste à fournir aux managers les outils et les "recettes" pour rendre les organisations plus efficaces.
Certains apports sociologiques contribuent donc à une vision plus complexe et, partant, plus réaliste du fonctionnement de l'organisation.
La solidité juridique et la compréhension de la vérité psychologique des individus sont nécessaires mais ne permettent pas toujours de rendre compte des situations : le recours à l'analyse organisationnelle est donc indispensable.
Les idées du sens commun sont passibles de la fourniture des connaissances importantes sur les comportements sociaux.
Le sociologue est tout le temps appelé à analyser les informations, c’est la tache fondamentale en termes de pratique sociologique. La sociologie apporte une contribution essentielle à la compréhension de ce qui différencie ou rapproche les individus au travail.
Le manager est le responsable du bien-être au travail de ses collaborateurs, il développe les compétences à mettre en place en vue d’améliorer leur efficacité et leur performance au travail.
Des identités collectives se forgent au contact des réalités du travail et de l'emploi, cela veut dire que ce que le praticien du management saisit empiriquement, le sociologue l'analyse et fournit des grilles de compréhension des sous-groupes identitaires pouvant exister dans une organisation.
Conclusion :
Les sociologues ayant consacré leurs études et recherches aux relations professionnelles, ont toujours adoptés une attitude critique sur la manière dont le pouvoir est exercé au sein des organisations, notamment de par les trois fameux aspects : pouvoir, autorité et commandement.
L'analyse des types de conflits, les formes de conflictualité, et leur évolution dans les dernières années ont fait l’objet de beaucoup d’études. Les mécanismes qui régissent les relations de pouvoir, et plus précisément la hiérarchie au sein des structures.
Il est intéressant de noter également que dans l'organisation, certaines appartenances dépassent le cadre organisationnel de l'organigramme ou des relations de pouvoir informelles.
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