Histoire et sociologie des média
Par Andrea • 6 Octobre 2017 • 2 583 Mots (11 Pages) • 687 Vues
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B) L’affichage
C’est le média de la publicité extérieur, média de proximité et entièrement gratuit pour le récepteur qui bénéficie d’un capital sympathie important. Dans l’antiquité on retrouve déjà certaines publicités comme des fresques qui vantaient les mérites d’hommes politiques ou qui annonçaient les combats de gladiateurs. Mais l’affichage s’est réellement développé au XVIe siècle, notamment avec une ordonnance de François Ier en 1539, l’afficheur savait lire et écrire. L’affiche se développe davantage en 1789 notamment avec ce qui est pamphlet (vive critique satirique).
- Le XIXe siècle est considéré comme le siècle de l’affiche, à la suite de la guerre de 1870 qui engendre une grosse mutation économique, production grandissante, c’est l’extension du réseau de chemin de fer plus l’apparition des grands magasins. La publicité devient donc nécessaire, on constate aussi l’exode rural et l’augmentation du niveau de vie des citadins, donc augmentation de la production. Les premiers catalogues de vente par correspondances, et les toutes premières foires d’exposition à la campagne. Les travaux entreprit boulevard Haussmann vont contribuer au développement de l’affichage fixe car des quartiers entiers sont couverts de palissades et sont donc propices à l’affichage. L’affichage mobile avec le Fiacre réclame (voiture tirée par des chevaux avec de l’affiche dessus). D’autres supports se développent : le mur pignon pour l’affichage en hauteur d’une durée assez longue, la colonne Morris, le mobilier urbain (kiosque à journaux lumineux, des vespasiennes) et le métro.
De 1880 à 1900 on assiste à un phénomène : l’affichomanie. Les affiches sont de plus en plus collectionnées ce qui en améliore la qualité (André Toulouse-Lautrec améliore les affiches). Dès 1881 l’affichage est règlementé, et c’est là qu’apparaît la fameuse phrase « défense d’afficher ».
- Au XXe siècle, l’affichage poursuit son essor urbain, notamment dans la diversification des supports. Dans les années 70, la publicité devient un véritable phénomène culturel, les médias s’intéressent aux campagnes et les analyse. Dans les années 80, c’est la photographie qui prend une place importante dans la publicité par affiche. Dans les années 90, la publicité devient de plus en plus ciblée sur une partie de la population (âge, sexe, origine ethnique, secte…). Au XXe siècle, on commence à entendre des voix, des mouvements contestataires contre l’affichage, surtout l’affichage sauvage qui est accusé de polluer le paysage, abimer les monuments historiques. Une réglementation régule l’affiche au niveau national, en autorisation ou en restreignant l’affiche selon les sites. La réglementation se fait selon deux préoccupations : protection de l’environnement et du cadre de vie, et la sécurité routière. Les municipalités ont aussi la possibilité de réglementer l’affichage.
L’ARPP autorité de régulation professionnelle de la publicité, organisme privée d’autorégulation de la publicité en France, il ne régule l’affichage qu’après parution.
Les acteurs de l’affichage :
Jean Claude Decaux est l’inventeur du mobilier urbain dans les années 60. Ce type d’afficheur est lié par contrat aux municipalités, c’est eux qui assurent une partie de l’entretien au mobilier urbain, c’est le cas notamment à Paris avec les abris-bus.
Il existe d’autres afficheurs qui se spécialisent. Par exemple DEFI pour la publicité lumineuse, Clear Channel plutôt spécialisé dans les parkings des gares. Dans les transports en commun à Paris et Marseille c’est Métrobus.
Il y a aussi la technique du Total covering, sur les taxis, auto école, bus etc…
Le clear tag, on nettoie au carsher en utilisant des pochoirs pour indiquer un chemin jusqu’à un nouveau magasin, ou pour écrire un message…
Deux associations connues agissent dans le but de limiter l’affichage : paysage de France soutenue par de nombreux intellectuels, et le RAP qui vise plutôt le contenu publicitaire.
Les chaines de garde, association féminine s’est offusquée face à la publicité Babette « je la prends, je la lie, je la fouette et elle passe à la casserole ».
Les fameux panneaux 4X3 qu’on voit le plus dans le paysage urbain.
Les mâts d’affichage, les abrits-bus, les colonnes maurris, les panneaux sucettes et l’affichage lumineux sur toiture.
C) La radio
99% des foyers français sont équipés d’au moins un poste, c’est un média très grand public. 190 minutes d’écoute par jour en moyenne. En 1981, les radios libres sont créées suite à l’élection de Mitterrand.
- Les stations
A - Les stations privées
A l’origine les stations privées étaient appelées les radios périphériques, car elles émettaient depuis l’étranger comme RTL par exemple.
Il existe dans les stations privées les radios privées généralistes comme RTL programmation populaire, Europe 1 où la cible est plutôt les cadres actifs, RMC plutôt chaine du sport et de l’info et Sud radio.
Il existe aussi les radios musicales et thématiques privées, il en existe à peu près 1000 comme Vitamine, K6 FM etc... Elles émettent des séquences FM attribuées par le CSA. Certaines de ces radios sont indépendantes mais l’essentiel de l’audience est consacrée aux grands réseaux c’est à dire qu’on va avoir une programmation nationale avec des décrochages locaux.
La radio est un média très concentré et la plupart des grandes stations privées appartiennent à trois grands groupes :
Le groupe NRJ dans lequel se trouvent NRJ (première radio d’Europe), Chérie FM, Nostalgie, Riche et chansons.
Le groupe RTL dans lequel se trouvent RTL, RTL2, Fun radio.
Le groupe Lagardère dans lequel se trouvent Europe 1, Virgin, RFM.
B - Les stations publiques
Ce sont les stations du réseau Radio France. Tout d’abord, ce sont des stations qui sont contrôlées par l’Etat, et surtout la publicité est réglementée, la publicité
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