Madame Bovary, le réalisme du quotidien
Par Orhan • 31 Août 2018 • 799 Mots (4 Pages) • 441 Vues
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vie plus mouvementée que celle de la campagne normande « À la ville, avec le bruit des rues, le bourdonnement des théâtres et les clartés du bal, elles avaient des existences où le cœur se dilate, où les sens s’épanouissent. ». Pour Emma, la ville est le lieu du plaisir, celui de la mondanité et du divertissement. L’opposition est forte avec la grisaille du début du texte « bourdonnement ; clartés » et l’ « ennui » ressenti contraste avec « le cœur se dilate, les sens s’épanouissent ». On retrouve cette opposition avec ses souvenirs d’enfance « la cour était pleine de calèches, on lui disait adieu par les portières, le maître de musique passait en saluant, avec sa boîte à violon » : là encore, ce sont des moments de fête qui lui reviennent à la mémoire.
Enfin, Emma est persuadée de ne pas avoir ce qu’elle mérite comme le montre le retour sur ses souvenirs d’enfant . Elle avait ses moment de gloire « les jours de distribution de prix, où elle montait sur l’estrade pour aller chercher ses petites couronnes » qui la muait en une sorte de princesse « estrade ; couronnes » ; le mot « couronnes », au pluriel, souligne qu’elle était fréquemment récompensée.
Emma plaisait aux hommes : elle se souvient avec coquetterie de ses tenues « Avec ses cheveux en tresse, sa robe blanche et ses souliers de prunelle découverts, elle avait une façon gentille » ; « façon gentille » signifie qu’elle était jolie. Elle se souvient également des regards masculins « les messieurs, quand elle regagnait sa place, se penchaient pour lui faire des compliments ; on lui disait adieu par les portières, le maître de musique passait en saluant ». Aujourd’hui, elle est seule avec son chien et ne peut s’en satisfaire.
Conclusion :
F. rend perceptible le malaise d’Emma par une description réaliste de sa vie et la focalisation interne qui permet de mettre en lumière l’écart entre le réel et les aspirations de son héroïne.
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