Le Caporal et sa famille

...

En effet , si un enrôlé perdait sa femme , le mari perdait alors son travail .

Le caporal a travaillé dans des conditions très déplorable à la piste puisqu'il n'était pas nourris et était enchaîné dû à son rang d'enrôlé

Le travail consistait à « défricher, empierrer et pilonner avec des pilons à bras le tracé de la piste » p 244 .

Il s'agit d'une énumération d'action qui montre que c'est un travail monotone très répétitif et qui est abrutissant à la personne . De plus , il n'y avait pas de pause sauf à l'heure des repas et travaillait 16 heures par jours .

Ce dernier a été maltraité un nombre incalculable de fois comme nous le montre la phrase : « Le caporal disait qu'il avait été battu qu'un homme pouvait l'être sans mourir » . p 246 .

Cela montre alors les souffrances qu'il a dû endurer et nous pouvons voir qu'il y a un parallélisme entre le caporal et un homme ordinaire sous le nombre de coup reçu . C'est alors l'un des rares passage du roman qui valorise le caporal pour sa dextérité .

Cette phrase est rapporté au discours indirect afin que le lecteur puisse remettre en question et en cause conditions de vie du caporal .

Tout au long du roman , aucune parole du caporal n'est prononcé au discours direct , ce qui nous montre qu'il garde un point de vue objectif très limité .

Elle nous montre que sa volonté n'a pas de limite : « il avait été battu autant qu'un homme pouvait l'être sans mourir » p 246 . La mort ne lui fait donc pas peur et ne fait pas flancher sa volonté dans l'espoir de sortir de la misère . A la fin de l'histoire , lorsque la mère meurt ce dernier ne perdra pas un seul jour pour trouver de nouveau un autre travail .

Nous pouvons penser qu'il souhaite sortir de la misère au vue de ses différents emploies exercés ainsi que de sa persévérance et au vu des épreuves épouvantables qu'il a du surmonté .

Le rêve du caporal était de devenir contrôleur sur les cars entre Ram et Kam. Toutefois , il n'a pas pu réaliser son rêve à cause de ses problèmes de surdité .

Il n'avait aucune connaissance de comment fonctionnait un car, ce qui montre encore une fois son ignorance : « Tous ce qu'il en savait c'était qu'ils roulaient » p 247

Lorsque Joseph conduisait sa B12, il amenait le caporal avec lui : « le caporal devenait le plus heureux des hommes de la plaine , plus heureux que jamais il n'aurait cru pouvoir l'être ici-bas »

P 247 . Nous pouvons voir une antithèse entre ” heureux” et ” ici-bas” qui montre un contraste entre sa précarité et celle de la famille .

Portrait social :

Le caporal occupe le poste de domestique dans la famille : « La mère avait engagé le caporal dès les premiers jours de son arrivée dans la plaine » (p 243) depuis déjà six ans .

Dans la société , il représente une catégorie sociale défavorisée , les paysans . C'est un indigène qui ne travaille qu'en extérieur comme la moisson , cultiver le riz et construire des ponts .

Un indigène est un homme qui vivait dans un pays avant qu'il soit colonisé par opposition aux populations d'origine européenne . Il y a donc une forme discrimination selon leur groupe ethnique puisque la société dans les colonies est dirigé par les hommes blancs.

Ce personnage n'est pas intégré dans la société , il n'a reçu aucune éducation et vit dans la misère .

La mère essaye même de l'aider mais en vain : « Mais malgré ses efforts … elle n'avait jamais pu le guérir de son incurable incompréhension »

Le caporal incarne le paysan pauvre et il est déshumanisé à cause de sa condition physique : « la peau de ses jambes étaient bleu et mince comme de l'étamine » p 248

Nous observons une comparaison qui compare le pied du caporal à de l'étamine qui est du tissu. Le point de comparaison qui est fait correspond à la faiblesse et à la pauvreté de ce dernier . C'est un portrait qui le dévalorise alors.

Ce dernier occupe également la fonction d'objet : « on attache le caporal sur le garde-boue … il sert aussi de phare.. le caporal c'est notre radiateur et notre phare » p 50

Il à la place d'une personne dominé dans la société et ne peut vivre que grâce à des tâches ingrates .

Il est obligé de dépendre des autres afin de survivre , ici il est dépendant de la mère pour manger et se loger comme nous le montre la phrase : « Chez la mère on mangeait quand même chaque jour et on dormait sous un toit » p 248

Liens avec les autres personnages :

Le caporal est le domestique de la famille , il vacille à de nombreuses occupations comme servir le riz , construire les barrages , cultiver la terre et balayer le plancher du bungalow.

Il entretient de bonne relation avec la mère en l'assistant pendant qu'elle fait ses comptes : « le caporal veillait avec elle » contrairement à ses enfants Joseph et Suzanne .

Sa présence ne la déplaît pas comme nous le montre la phrase écrite au discours direct :

« S'il m'écoute , disait la mère je suis encore plus sure qu'il n'entend rien, mais au point où j'en suis c'est encore heureux que je l'aie » . La compagnie du caporal permet à la à la mère de ne pas s'enfermer dans une solitude ( car elle souffre d'elle seule ) et de ne pas être en conflit avec ses enfants .

La mère en écrivant sa dernière lettre aux cadastres de Kam , fait la mention de ce dernier : «Je parle au caporal … et je leur explique inlassablement qui vous êtes » p 295

Pour elle , le caporal est une personne qui représente l'avenir de la plaine qui peut être capable de faire changer les choses .

Le caporal est fréquemment utile dans la vie quotidienne de Joseph .

Il aide Joseph lors des chasses nocturnes mais aussi pour l'aider à faire fonctionner sa voiture : « on attache le caporal sur le garde-boue avec un arrosoir à côté de lui …