Les voies de communication à Paris de 1815 à 1939
Par Ninoka • 5 Juillet 2018 • 1 366 Mots (6 Pages) • 583 Vues
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Paris.
Ce XIXème siècle est un siècle de révoltes et de révolutions. Les rues étaient étroites et les révoltés pouvaient ainsi plus facilement dresser des barricades (avec des pavés, des arbres et des poutres) et donc bloquer des quartiers. C’est sous Napoléon III que l’idée apparaît, grâce au baron Haussmann, de créer de grands boulevards, de grandes avenues où il est très difficile de dresser des barrages. Cela permit aux forces de police ou militaire de pouvoir mater ces rébellions et donc à Napoléon III d’établir un ordre strict. Nous avons notamment l’exemple de l’avenue Foch avec une largeur de 40m sans prendre en compte les petits jardins sur les côtés.
L’enceinte de Thiers construite en 1940 fait le tour de Paris à environ 150m d’écart du périphérique actuel et proche de la petite ceinture. Une route longeait alors cette enceinte pour relier les différentes portes de Paris. Mais à partir de 1920, le démantèlement de cette enceinte permet de relier les différentes portes et de faire une séparation entre Paris et la banlieue. On attribue des noms de maréchaux d’Empire à ces voies en récompense à leurs talents et aux services qu’ils ont rendus.
L’eau est essentielle à la vie, c’est pourquoi les grandes villes sont proches de points d’eau. Paris est située le long de la Seine et cela exige de créer des voies de communication qui la traversent. Au XIXème siècle, on est sensible aux questions d’assainissement des eaux et on va construire un réseau de canaux qui servira de moyen de communication, notamment grâce à ses écluses.
L’approvisionnement de la capitale en eau potable est dès le début du XIXème défini comme insuffisante et de mauvaise qualité. Afin d’éviter de nouvelles épidémies (dysenterie ou choléra) et de permettre l’acheminement de marchandises dans Paris, Napoléon Bonaparte décide en 1802 la construction du réseau des canaux parisiens. La construction du canal Saint-Martin a commencé en 1805 par ses deux extrémités, mais ne s’est terminée qu’en 1825 du fait de la difficulté d’insérer un tel ouvrage dans un site déjà très urbanisé. Ce canal est ponctué par plusieurs écluses ; de nombreux espaces industriels se développent le long de ce canal. Haussmann décide de recouvrir le canal au moyen d’une voûte entre la Bastille et l’avenue de la République entre 1860 et 1862, ce qui créa le boulevard Richard-Lenoir. La même opération fut reproduite en 1906 afin de faire une nouvelle voûte, celle du temple.
Au total, plus de 15 ponts vont être construits lors de la période qui nous intéresse mais deux sont particulièrement intéressantes : le pont Alexandre III et le Viaduc de Passy qui sera renommé en 1949 le pont de Bir-Hakeim.
Le pont Alexandre III a été construit pour l’exposition universelle de 1900 afin de symboliser l’amitié franco-russe. Ce pont est l’un des premiers à ne pas avoir de piliers, il est composé d’une seul arche. C’est une prouesse car il n’est pas en forme de dôme ; on peut donc voir le musée des Invalides depuis l’avenue des Champs-Élysées.
Le pont Bir-Hakeim est un chef d’œuvre de communication créé en 1905, ce projet est donc ambitieux pour l’époque, car il s’agit de concilier le rail la route et les piétons. Ce pont qui est coupé en son milieu par « l’île au cygnes » présente l’une des plus belles vues de la Tour Eiffel.
Entre 1815 et 1939, les voies de communication se modernisent à Paris. Les artères parisiennes sont percées, des ponts sont dressés, les grandes villes sont reliées par le chemin de fer vers Paris et les gares ont érigées. Certaines de ces transformations sont guidées par une volonté esthétique.
Ces transformations n’auraient pas pu avoir lieu sans la découverte de matériaux nouveaux et des nouvelles techniques nécessaires.
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