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Melancholia, Victor Hugo

Par   •  24 Septembre 2018  •  1 118 Mots (5 Pages)  •  935 Vues

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Le tableau que dresse Victor Hugo du travail enfantin est misérable et pathétique. Cependant, dans ce poème, il ne fait pas que décrire, dénoncer cette situation, il cherche également à convaincre et raisonner le lecteur quant à son avis.

Deuxièmement nous étudierons ici le réquisitoire qu’Hugo mène contre le travail des enfants.

En premier lieu nous analyserons l’indignation du poète. Nous pouvons noter tout d’abord les nombreuses exclamations qui ponctuent le poème dans toute sa longueur, comme dans, par exemple, le vers 17 « O servitude infâme imposée à l’enfant ! ». Ici nous remarquons l’emploi du O lyrique, ajouté à l’exclamation, cela souligne l’indignation de Victor Hugo. On peut également citer le vers 30, « Maudit comme le vice où l’on s’abâtardit ». En effet, dans ce vers la comparaison du travail avec des termes forts, avec beaucoup d’impact, accentue l’indignation du poète.

Mais Victor Hugo cherche aussi à persuader le lecteur. Pour cela il tente de capter l’attention du lecteur. Tout d’abord dans les trois premiers vers incarnés par des questionnements ayant pour destinataire le lecteur. Cette adresse directe rend le lecteur plus concerné par le sujet, et le pathétique quasiment toujours présent permet au poète de faire appel aux sentiments du lecteur. On peut relever de plus le vers 29, « Que ce travail, haï des mères, soit maudit ! ». Effectivement, ici, Hugo s’adresse indirectement aux mères. De plus il donne partiellement des indications à suivre. On voit clairement ici un moyen d’Hugo de persuader le lecteur à penser comme lui, e faisant appel aux sentiments d’une mère. On peut citer en plus les nombreuses références à la religion, qui semblent chercher à toucher encore plus les lecteurs en visant leurs convictions.

Hugo cherche en outre à convaincre le lecteur. Convaincre, soit faire appel à la raison. Pour cela, il utilise la comparaison entre ce qu’il qualifie de vrai travail et du travail mauvais. Au vers 23, il écrit : « Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre, ». Il décrit le travail de l’enfant comme mauvais, qui, en étant personnifié, enlève l’enfance à l’enfant. Au vers 33, il écrit : « Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux, ». L’énumération des adjectifs met en valeur les nombreuses qualités du « vrai » travail. Ce dernier est comparé au « mauvais » travail. Cette comparaison fait office d’argument pour convaincre le lecteur. Cependant, on peut relever que les arguments pour convaincre sont nettement plus inférieurs en nombre que ceux pour raisonner, ces derniers renforcés par le pathétique quasi omniprésent.

Victor Hugo dresse clairement un réquisitoire contre le travail des enfants : de nombreux arguments sont présents, certains pour convaincre, d’autres pour raisonner, mais tous dans le même but. De plus, Hugo s’adresse au lecteur pour plus d’impact.

« Melancholia » est donc un poème pathétique engagé. Hugo dresse un tableau pathétique cependant très réaliste pour dénoncer les travers de la société, le travail des enfants. Dénonciation qu’il prolonge en faisant un réquisitoire. Ce dernier contient de nombreux arguments tels que la comparaison du vrai et mauvais travail, mais cherche également à capter l’attention du lecteur, en faisant appel aux sentiments mais aussi à la religion. Ce travail argumentatif, dénonciateur, engagé, Victor Hugo le poursuit dans son œuvre littéraire « Les Misérables »

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