Mélancholia, Victor Hugo
Par Orhan • 2 Octobre 2018 • 2 063 Mots (9 Pages) • 751 Vues
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» et « l’outil ». Cette comparaison réifie l’enfant (Def : transforme l’enfant, traitement inhumain). De plus l’émotion du poète se fait de nouveau ressentir par un point d’exclamation.
Victor Hugo attaque de manière virulente en utilisant le registre polémique, en ayant un engagement total, en attaquant les accusés et en montrant son indignation.
Victor Hugo a une vision négative des Hommes.
Victor Hugo nous montre son indignation en attaquant la société à l’aide d’un parallélisme qui met en évidence le paradoxe « Innocent dans un bagne, anges dans un enfer » (Vers. 9). Victor Hugo nous montre l’absurdité de la situation. La société agit de manière contraire à la raison.
Au (Vers. 19) « Défait ce qu’a fait Dieu » et « œuvre insensée » Victor Hugo nous présente encore une fois un paradoxe qui, cette fois est accompagnée d’un blasphème à l’encontre de Dieu. Les Hommes détruise la création de Dieu. Ils sont donc présentés comme des assassins. Victor Hugo nous montre de l’absurdité : Les créatures de Dieu détruisent ce que Dieu a créé. La société bafoue la création de Dieu.
Les deux derniers vers « Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux » (Vers. 32) et « Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux » (Vers. 33) nous montre une accumulation de nombreux adjectifs mélioratifs. Ces adjectifs sont en opposition avec les vers précédents. Victor Hugo utilise ces vers pour dénoncer. Il rappelle qu’il ne s’agit pas de ne plus travailler mais de travailler pour que le travail serve à l’homme et non l’inverse. Les groupes nominaux « le peuple libre » et « l’homme heureux » donnent un parallélisme. La visée globale est affirmée : la liberté et le bonheur des hommes. C’est la mission que le poète se donnent. Victor Hugo dénonce la vision du travail qu’on fait les hommes il veut changer la façon de travailler.
Victor Hugo dénonce l’absurdité de cette réalité et donc la stupidité de ceux qui la rendent possible.
On retrouve l’idée de l’absurdité dans tous le poème de Victor Hugo, il est néanmoins plus présent dans certain vers tel que « qui tue » (Milieu du Vers. 19) et « La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée » (Vers. 20). Dans ces vers, Victor Hugo utilise un chiasme pour montrer l’idée de l’absurdité, d’un monde à l’envers et il utilise le mot « tue » qui est présent dans le lexique de l’assassinat pour montrer que les hommes sont entrain de tuer les enfants, qu’ils font quelque chose d’absurde.
Au (Vers. 21) « Et qui ferait – c’est là son fruit le plus certain ! » Victor Hugo utilise ce vers comme un exemple qui utilise l’idée générale des vers précédents. Il illustre de manière bien concrète l’absurdité. Il montre que le travail ne fait que tuer, qu’il enlaidit, handicape et rend stupide ces enfants. Or ces enfants sont les hommes de demain. Autant dire qu’un monde absurde et négatif se prépare. Ce vers est donc un argument qui montre que toute idée de progrès est impossible.
Au (Vers. 24) « Qui produit la richesse en créant la misère » Victor Hugo utilise une antithèse avec les mots « richesse » et « misère » qui peut être interprété comme un paradoxe. Victor Hugo utilise le mot « créant » pour montrer que créer en tuant n’est pas créer. Cette richesse ne peut pas se construire. Il y a aussi une idée que la fin ne justifie pas les moyens. Victor Hugo a toujours recours au paradoxe pour montre que cette réalité est absurde.
Victor Hugo utilise une poésie engagée.
Victor Hugo s’implique émotionnellement dans le (Vers. 14) « Ils ne comprennent rien à leur destin hélas ! ». Il utilise le vocabulaire du registre tragique avec le mot « destin » pour montrer que c’est une véritable tragédie ce que la société leur réserve. Il y a une impression qu’ils sont impuissants à faire cesser cette fatalité. Le mot « hélas ! » renforce l’idée que Victor Hugo s’implique cœurs et âmes pour ces enfants.
Au (Vers. 26) « Progrès dont on se demande : Où va-t-il ? que veut-il ». Sur ce vers, Victor Hugo s’interroge, il a une réflexion sur le progrès utilisation de ce mot dans ce vers : la poésie pourrait donc contribuer à l’amélioration de la société en proposant une réflexion générale. Il y a également une visée morale de la poésie qui destine le poète à faire réfléchir la société.
Victor Hugo place son dernier espoir en Dieu dans le (Début du Vers. 32) « Ô Dieu ». Victor Hugo s’adresse donc à Dieu comme les enfants semblaient le faire au (Vers. 15) « Ils semblaient dire à Dieu : - petits comme nous sommes, ». Victor Hugo semble désespéré face à cette réalité en effet désespérante. Il place ces derniers espoirs à Dieu.
CONCLUSION
Dans ce poème, Victor Hugo dénonce le travail des enfants (Citer PB) en créant un tableau pathétique de leur sort il essaye d’émouvoir le lecteur pour conduire à l’engagement, il montre la douceur de ces enfants et comment ils sont traités très violement (maladies, fatigue, faiblesse). Il essaye aussi de faire voir au lecteur cette horrible réalité à travers de l’hypotypose. Victor Hugo utilise aussi le registre polémique en attaquant les accusés, en montrant son indignation et son engagement. Il a dénoncé l’absurdité du sort des enfants et utilise une poésie engagée pour faire réagir le lecteur.
Si nous regardons la situation d’aujourd’hui nous pouvons ouvrir sur La situation des enfants dans le monde de nos jours ?
De nos jours, les enfants sont bien mieux traités dans certains pays en particulier dans les pays du Nord accès à l’école pour quasiment tous les enfants, accès à une santé, plus de travail forcé. Néanmoins les enfants des pays du Sud quant à eux sont moins bien traités. Ils peuvent travailler dès 10ans voir avant, n’ont pas tous accès à l’école et même, certains doivent fuir leur pays en guerre. La situation des enfants dans le monde s’est néanmoins bien améliorer comparé à l’époque de Victor Hugo. Nous pourrions réécrire un poème du même style aujourd’hui.
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