Corpus de scènes d'exposition
Par Junecooper • 12 Septembre 2018 • 1 716 Mots (7 Pages) • 552 Vues
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Ensuite, il y a plusieurs types de personnages, tout d’abord il y a Le chœur qui remplit les fonctions identiques à celle d’un personnage -type de scène d’exposition : Il est composé d’un groupe de paysans comme le montre le terme « manants » utilisé par Dame Pluche quand elle les interpelle (l.54). Ensuite, il y a Maître Blazius qui entre en scène : l.27. Il est le « gouverneur du fils du Baron », donc l’instituteur de Perdican. Perdican lui, est un Élève de Blazius, jeune noble, fils du baron, seigneur du château l.12-15. Il a une vingtaine d’année, « il vient d ‘atteindre à sa majorité » (l.15). Il est intelligent, puisqu’il a fait des études et est « docteur » de Paris, c’est-à-dire diplômé. Enfin, il est charmant: Maître Blazius le décrit comme charmant, « gracieux »/ c’est un jeune homme idéal. Ensuite, il y a Dame Pluche qui est gouvernante de Camille. En charge de l’éducation de Camille: (l.58) « Son éducation, Dieu merci, est terminée ». Elle s’exprime et agît comme une mère. Elle se remarqué par son mauvais caractère, elle est très désagréable comme le montrent les insultes qu’elle dit contre le chœur qu’elle traite de « manants » (l.34), et de « canailles ». Camille, est physiquement « belle ».Elle est la nièce du baron, seigneur du château (L.54). Elle est jeune puisque Dame Pluche la compare à une « nonnain », terme qui désigne une jeune religieuse. Elle a donc une éducation religieuse. Camille est bien éduquée puisqu’elle est décrite comme très croyante, pleine de « dévotion »: elle s’est dévouée à Dieu, à la religion, elle est l’image de la pureté, c’est une jeune fille idéale.
On peut penser que l’action va se commencer avec la rencontre des deux jeunes gens idéals. Le fait qu’ils arrivent tous deux le même jour au château nous laisse penser que l’auteur avait fait exprès afin de les réunir. Le faite que Camille et Perdican soit si parfait qu’il semble qu’ils soient faits l’un pour l’autre. Cependant, il y a quelques oppositions par exemple, leur instituteur et gouvernante sont ainsi opposés. Sachant que se sont eux qui élèvent les deux jeunes gens, il se pourrait qu’il puisse avoir un conflit entre les deux.
Cette scène d’exposition apporte bien au spectateur toutes les informations nécessaires à sa compréhension mais la présentation des personnages reste classique et original. Enfin, ses oppositions trouvées entre les deux instituteurs rendent cette scène surprenante, mais en premier lieu, comique et satirique.
Ce sont essentiellement certains personnages secondaires qui sont très nettement comiques. Pour le comique de situation, il y a la répétition de la scène d’arrivée, Maître Blazius qui arrive sur une « mule fringante », pleine d’énergie et Dame pluche qui arrive sur un âne « essoufflé ». Ensuite pour le comique de geste, il y a le chœur décrit tout d’abord Maitre Blazius, en le comparant à « un poupon » dont la tête « ballotte (…) sur l’oreiller » (l.3). C’est une comparaison entre un adulte et un bébé ce qui est ridicule. Ensuite le chœur décrit Dame Pluche comme une enfant gâtée qui « trépigne de colère » l.44. Ensuite, il compare la manière rapide dont elle arrive à « la fièvre (…) qui fait jaunir les bois » : le chœur se moque de ses personnages. Enfin pour le comique de caractère, Le personnage de Maître Blazius est comique : son embonpoint fait sourire, avec son « ventre rebondi » qui se « ballotte », qui se balance au moindre mouvement, et son « triple-menton » (l.5), à l’opposé, Dame Pluche est elle aussi un personnage comique, parce qu’elle est ridicule.
L’opposition entre les 2 personnages est reproduite tout le long de la scène de façon caricaturale : L’arrivée de Maître Blazius sur sa mule ou il y a six répliques du chœur et de Maitre Blazius, le chœur commençant et terminant ces répliques. Ensuite, L’arrivée de Dame Pluche sur sa mule ou il y a aussi six répliques du chœur et de Dame Pluche, le chœur commençant et terminant ces répliques. On a ici deux protagonistes caricaturés, permettant de faire rire le spectateur par le ridicule de la situation.
Enfin, cette pièce de théâtre est faite aussi d’un registre satirique : le chœur commente satiriquement les personnages de Maître Blazius et Dame Pluche qui se présentent comme des représentants de la vertu, tous deux dévoués à la religion, mais dont le comportement n’est pas approprié avec leur fonction de gouverneur et de personnages religieux.
Cette scène remplie donc les conditions notamment grâce aux informations de son époque, lieu et des personnages principaux. Elle crée également un suspens et elle mélange de différents registres qui correspond bien au mouvement littéraire d’Alfred de Musset.
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