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Platon, La République, VII

Par   •  24 Septembre 2018  •  2 796 Mots (12 Pages)  •  379 Vues

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➔ celui qui est sorti de la caverne a le pouvoir de considérer les choses dans leur ensemble grâce à l’Idée du Bien, comme il s’aperçoit que le soleil est la cause de tout ce qu’il voyait avant. Ainsi, c’est ce qui apparaît en denier qui est pourtant premier par rapport au reste. Ici le Bien est un principe anhypothétique, c’est-à-dire qui ne repose sur aucune hypothèse extérieure qui servirait à le justifier, car il contient sa justification en lui-même : il est absolu et non relatif à quelque chose d’autre que lui.

- 2 remarques :

- l’éducation est quelque chose de long : ce n’est qu’à la fin du parcours qu’on comprend vraiment la nécessité de sortir de la caverne et d’avoir souffert.

- De plus ici, apprendre ce n’est pas recevoir une faculté qu’on n’avait pas avant. Apprendre, c’est éduquer c’est-à-dire permettre à quelqu’un d’utiliser ses facultés.

Contrairement aux sophistes, qui considéraient que celui qui a le savoir peut le transmettre, le donner ou le vendre, le rôle de Socrate ici est précieux mais il n’apporte rien et ce n’est pas contradictoire. Socrate n’apporte rien de nouveau et il fait en sorte que se développe ce qui est déjà dans l’élève. Le prisonnier consacre sa faculté de voir à des ombres ; faire son éducation ce sera donc orienter son regard.

Cette distinction permet alors de faire la différence entre le bon et le mauvais élève. Ce dernier est celui qui attend de recevoir et répète sans comprendre. Alors que le bon élève cherche à refaire par lui-même et avec ses seules forces ce qu’il voit faire.

En ce sens l’éducation est la méthode, la façon d’orienter les facultés ou la raison que tout le monde possède. Car on peut tout apprendre à quelqu’un, sauf ce qui permet d’apprendre. Ainsi, l’éducation est l’art de la conversion :

Ombres Idées

(devenir, périssable) (être, éternel)

conversion

intelligence

vue

Il faut donc aussi comprendre que l’orientation vers le mal est également possible : le méchant n’est pas celui qui n’est pas intelligent, mais est celui qui a mal orienté ses facultés : il les a mises au service du sensible. Or toutes les disciplines propédeutiques sont susceptibles de donner lieu à 2 utilisations : vers le sensible, vers l’intelligible.

↓ ↓

recherche d’un intérêt pratique recherche des essences.

- Les disciplines propédeutiques (qui préparent à la philosophie càd à la dialectique) ou les pensées discursives :

discursif / intuitif

↓ ↓

1 pensée est dite discursive qd approche synthétique qui devine au lieu de

elle atteint le but où elle tend par 1 raisonner par analyse et abstraction. (une seule

série d’opérations partielles et étape)

Intermédiaires.

Intelligible

Dialectique

Astronomie

Géométrie

Arithmétique

Musique

Gymnastique

Sensible

- La gymnastique : celle-ci ne fait pas sortir de l’ordre du devenir ou du sensible puisqu’elle concerne le corps, mais elle aide à le discipliner.

- La musique : liée au récit dans l’Antiquité Grecque, elle fait intervenir les rythmes harmonieux. On peut alors chercher les nombres dans les accords perçus par l’oreille. En effet l’harmonie fait intervenir les régularités mathématiques.

- L’arithmétique : c’est la science des nombres, très importante, puisque les sciences mathématiques sont la base de la réflexion philosophique.

Socrate illustre ceci par l’exemple des « perceptions contraires en même temps ». En effet, ce qui suscitent la réflexion ce sont les choses qui donnent naissance à la contradiction, au niveau même de la sensation, et qui nous poussent alors à mettre en œuvre notre réflexion pour dépasser cette contradiction première ➔ l’arrachement au sensible se fait par l’interrogation face à ce qui est déroutant dans le sensible, contradictoire et étonnant.

Ex : se gratter (Apologie de Socrate) : plus on veut se soulager, plus on se fait mal

une chaise constituée de plusieurs éléments ➔ pb de l’unité

Pour dépasser la contradiction sensible, la réflexion doit parvenir à l’essence des choses, c’est-à-dire à des idées intelligibles qui ne sont pas représentables. On comprend pourquoi « la philosophie est fille de l’étonnement », comme Socrate le rappelle dans le Théétète, car la philosophie naît de ce qu’il y a des problèmes directement dans les choses et du fait qu’on puisse s’en étonner. Etre étonné c’est :

- réaliser qu’on rencontre un obstacle qui arrête le cours de notre compréhension du monde : c’est donc se rendre compte de son ignorance.

- avoir le désir et même le besoin de savoir. En ce sens la philosophie vient de notre besoin d’échapper à l’ignorance.

Et ici la science des nombres permet de sortir du devenir (par le problème de l’unité) pour aller à l’essence qui est, en considérant les nombres en eux-mêmes et leurs rapports logiques, abstraction faite des réalités nombrables. En outre, seule l’idée d’unité ne peut être divisée en plusieurs parties. Mais ce n’est possible que dans l’idée, car dans la réalité sensible toute unité est relative. De la même façon l’idée de grandeur n’est pas quelque chose de grand, de sensible, c’est au contraire un contenu de signification intelligible.

Mais cette discipline est susceptible d’une mauvaise utilisation, comme par exemple le mercantilisme, qui consiste à se servir des mathématiques pour les échanges commerciaux, c’est-à-dire pour servir des intérêts

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