Relations internationales: étude des théories des relations internationales
Par Ninoka • 14 Septembre 2018 • 23 213 Mots (93 Pages) • 594 Vues
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- Le réalisme de l’entre-deux guerres
On retrouve ici E. Carr qui critique l’utopisme des libéraux. Selon lui, l’anarchie mène inexorablement à la guerre et aux conflits dans la société internationale. Il s’appuie pour cela sur l’échec de la société des nations et plus tard sur le conflit et la seconde guerre mondiale. Il en déduit que c’est une démonstration de ce que la diplomatie et la politique de permettent pas d’empêcher les guerres. Il illustre son propos par les faits qui ont pu avoir lieu, et il relève que la force de l’axe (Allemagne Italie japon) montre que les principes réalistes sont avérés, c’est la puissance qui permet de faire ce qu’on veut. Il relève aussi la crise économique aux Etats-Unis qui selon lui illustre que la libéralisation des échanges économiques ne permet à un Etat d’aller mieux. Il met cela en parallèle avec la situation économique de Russie qui à l’époque est plus stable que celle des Etats-Unis.
- Le réalisme après la seconde guerre mondiale
Certains considèrent qu’Hitler a été un sponsor du réalisme. Parmi les auteurs, on a Morgenthau qui notamment en 1948 a développé une approche scientifique du réalisme. Selon lui, plusieurs éléments entrent en jeu, pour déterminer la position des Etats : les caractéristiques géographiques de l’Etat (par exemple les Etats-Unis ou la Russie sont géographiquement d’une taille importante et une puissance importante alors que Monaco a une puissance beaucoup plus relative), les ressources naturelles (tous les Etats n’ont pas tous des ressources naturelles, si un Etat grâce à ses ressources arrivent à l’indépendance va être puissant), les Etats doivent développer leurs capacités industrielles, le sentiment national est également un facteur de puissance (il veut dire que si la population adhère et soutient les décisions de son Etat notamment, nécessairement l’Etat sera plus fort). Les réalistes constatent que la survie est l’objectif principal des grandes puissances (elles veulent maintenir leur intégrité territoriale, leur indépendance) et considèrent que les Etats sont des acteurs rationnels, c’est-à-dire qu’ils sont conscients de leur environnement, de leur force, de leur faiblesse, et qu’ils agissent toujours en fonction de stratégies élaborées.
Le courant réaliste a été critiqué. On lui reproche notamment le cynisme et le pessimisme de cette approche mais également d’être trop descriptif. On leur a reproché de ne pas proposer une explication globale des relations internationales mais seulement une description.
Mots clés : pessimisme, puissance, souveraineté, anarchie, cycle, dilemme de sécurité, compétition, Machiavel, Morgenthau, Carr.
Ces deux courants que sont le libéralisme et réalisme ont connu des évolutions par la suite pour tenir compte des critiques dont ils ont fait l’objet et des évolutions de la société.
- Néo-libéralisme et néo-réalisme
On parle du débat néo-néo qui a débuté dans les années 70 et a duré une vingtaine d’années.
- Le néo-réalisme
Force a été de constater qu’expliquer la société internationale uniquement à travers la description des comportements des Etats n’était pas suffisant pour comprendre la société internationale. Il y a un auteur principal du néo-réalisme qui est WALTZ qui a constaté que des Etats très différents pouvaient adopter des comportements similaires, c’est-à-dire que certains Etats qui ont des idéologies bien différentes, des structures différentes, et qui pourtant ont tendance à se comporter de la même façon notamment une quête de puissance militaire, une compétition pour l’avantage stratégique et ils conduisent des guerres par procuration notamment en Amérique latine. Il part de ce constat et cherche à savoir pourquoi. Selon lui, c’est parce que c’est le système international qui conduit à ça, qui contraint les Etats à préserver leur sécurité par une quête de puissance. Il développe ainsi ce qu’il appelle un réalisme structurel qui s’appuie sur le concept d’équilibre des pouvoirs. Pour lui, c’est ce qui structure la société en toute période. Ce qui est nouveau avec ce néo-réalisme c’est qu’on admet qu’avec la poursuite d’un intérêt particulier peut se conjuguer avec la poursuite du bien commun. Waltz considère que les Etats sont des entités rationnelles, stratégies pour mettre en priorité la sécurité. Quand il utilise le terme de système, c’est un ensemble d’unités qui interagissent, qui présentent des régularités comportementales et qui développent une identité au fil du temps. En terme d’Eta, quand on parle de l’équilibre des pouvoirs, ça suppose qu’ils agissent au minimum pour rechercher leur instinct de préservation et au maximum ils recherchent une domination universelle. Pour lui, l’Etat oscille entre ces deux aspects. Pour y parvenir, selon lui, les Etats utilisent des efforts internes (comme développer ses capacités économiques, militaires, industrielles en interne) et d’un autre côté ils utilisent des stratégies externes (par exemple la construction d’alliances). Selon lui, les unités du système se comportent de la même façon. La différence va être fonction de leurs capacités respectives. Pour WALTZ il existe dès lors deux systèmes possibles : un système bipolaire (il va exister que deux principales puissances, par exemple la période 1945-1989 avec les USA et l’URSS) et un système multipolaire (plusieurs puissances coexistent c’est le système selon lui qui a précédé et succédé à la guerre froide). Il considère que le système bipolaire est le plus stable, peut durer plus longtemps parce que c’est l’intérêt des deux principales puissances, alors que dans le système multipolaire on a moins de visibilité. Certains considèrent (notamment dans une déclaration de Laurent Fabius en 2013) que le monde n’est plus bipolaire, il n’est pas davantage multipolaire, le monde serait devenu zéro polaire (certains disent apolaire). L’idée est qu’il y a pleins d’acteurs qui sont différents les uns les autres et personne ne domine. On a des éléments de continuité du réalisme qui sont les acteurs clés de la société internationale, il existe toujours une anarchie et les Etats sont piégés dans un cycle qui les obligent à se préoccuper uniquement de leur sécurité et survie. Ce qui change entre le réalisme et le néo-réalisme est que certes on a cet Etat de nature, ais WALTZ considère que ces Etats sont dans
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