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Relation internationale Québec

Par   •  6 Mai 2018  •  2 315 Mots (10 Pages)  •  444 Vues

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en richesse économique. Ces ressources génèrent une richesse économique car elles ont une identité propre à la culture du pays. Miser sur la protection et la promotion de la culture est synonyme de gage pour les générations à venir afin de conserver notre identité et nos traditions.

Les faiblesses de la Convention

La Convention ne considère pas tous les formes de la diversité culturelle. Elle suppose la reconnaissance du droit à la diversité culturelle à l’intérieur de chaque État signataire et ce, avec toutes les implications politiques que cela emmène. La définition de la diversité culturelle dans la Convention est floue. Elle a une conception plus étendue. De plus, si l’identité et la culture sont constamment en mouvement, est-il vraiment nécessaire d’avoir une convention afin de protéger la diversité culturelle?

Trois dangers potentiels attaquent l’enjeu de la diversité culturelle : la concentration des industries culturelles, l’uniformisation des modèles culturels et la dénaturalisation de la production culturelle locale. La Convention a un cadre réglementaire universel contraignant, ce qui constitue un souci majeur. Cela défendrait les particularités tant économiques que culturelles des pays en développement face à la mondialisation. Autre souci est l’utilisation de vocabulaire pour exprimer les droits et les obligations des parties face aux mesures adoptées. Selon plusieurs auteurs, la Convention est une source de confusion. Le texte de la Convention a dû être adapté en cours de route (article 20 et 21 ). Ces articles ont fait l’objet de bien des débats. Certains États désirent que le texte de la Convention soit plus juridique, d’autres aimerait que le texte soit subordonné dans la hiérarchie du droit international.

Pour ajouter, un inconvénient majeur ressort de la Convention, l’incertitude en ce qui concerne le financement régulier du Fonds international pour la diversité culturelle. Les Parties ne sont aucunement obligées de contribuer au Fonds ce qui peut apporter certaines difficultés de concevoir une approche organisée afin d’aider les pays en développement. Il faudrait encourager les Parties à contribuer régulièrement et également, installer des alternatives de financement. Pour ce faire, un groupe de travail permanent devrait être mis sur pied afin de concevoir des instruments de financement.

DEUXIÈME PARTIE

Analyse réaliste du cas

La politique internationale découle d’actions rationnelles entreprises par des acteurs collectifs, en l’occurrence les États. La théorie réaliste considère l’État comme un acteur unitaire, donc au-delà des intérêts des individus et des groupes qui composent la société. Les avantages compétitifs et le développement des pays riches reposent biens des fois sur des politiques protectionnistes.

La mondialisation ne touche pas seulement l’économie, elle touche bien d’autres sphères, tel que la culture. La mondialisation entraine incontestablement une fragilité de la diversité culturelle. La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles a un certain côté protectionniste. Quelques objectifs reflètent cette tendance de protectionnisme, dont la protection de la diversité des expressions culturelles et le droit souverain des États de conserver, d’adopter et de mettre en œuvre les politiques et mesures qu’ils jugent appropriées pour la protection de la diversité des expressions culturelles sur leur territoire. La Convention se veut un contrepoids aux partisans de la libération économique mondiale telle que stipuler dans l’article sur la diversité culturelle et stratégies subétatiques de Guy Lachapelle et Bruno Maltais.

Entre la mondialisation et le protectionnisme, il doit bien avoir un juste milieu afin de réunir bon nombre d’intervenants. De nombreux auteurs débattent depuis longtemps les effets néfastes de la marchandisation et de l’industrialisation de la culture. Ils constatent que ceux-ci vont uniformiser la culture. De plus, si la Convention a pour but de protéger la diversité de la culture, cela ne peut signifier de l’exclure de l’économie, les biens culturels sont aussi des marchandises.

On discerne convenablement que le bien culturel ne constitue pas une marchandise comme les autres. Le bien culturel est un bien multiforme, il est un bien symbolique (porteur d’identité), un bien d’information (créativité humaine) et un bien d’expérience (valeur d’usage) . C’est l’essence même de la Convention. Avec les technologies actuelles, la culture est maintenant de plus en plus accessible. Fait à noter, le Canada s’implique dans cette évolution technologique et s’adapte au marché mondial.

Au Québec, la culture est un enjeu important, principalement du fait de la menace anglo-saxonne du Canada anglais et des États-Unis. Le Québec a toujours voulu protéger et promouvoir sa culture et sa langue. Il veut exposer ses traits distinctifs de sa culture. Il n’est pas surprenant de le vouloir continuer de protéger la culture québécoise au niveau international.

Si les États-Unis ont montré beaucoup de réticence face à la convention c’est parce qu’ils sont favorables à la libéralisation plus large des échanges économiques, ce qui inclut la culture. Ils sont un des plus grands producteurs de biens culturels. Ils défendent leurs intérêts commerciaux et c’est tout à fait légitime.

Analyse libérale du cas

L’approche libérale postule que l’humain que l’humanité progresse et qu’il est faux que l’État ne cherche qu’à maximiser sa puissance. Les États ont tout avantage à coopérer et entretenir des relations pacifiques. Les thèmes fondamentaux de cette théorie sont la paix démocratique, la paix par le marché, la place de l’éthique dans les relations internationales.

L’efficacité de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles est ancrée par le respect des parties face à leurs engagements ainsi que par rapport à l’adoption de comportements et à l’amélioration de la coopération parmi les acteurs impliqués. La mise en œuvre et le suivi de la Convention en détermineront le succès de celle-ci. Donc, le succès est entre les mains des parties signataires.

Depuis la mise en œuvre de la Convention, l’accessibilité aux organisations internationales n’est plus limitée aux entités étatiques et le Québec l’a bien démontré lors des discussions internationales à l’UNESCO. Suite à l’adoption de la Convention, le Québec a maintenant

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